Putte-Kapellen, plus qu'une dernière, un rendez-vous à part

Crédit photo James Odvart

Crédit photo James Odvart

Ce mardi, le village de Putte-Kapellen, situé à la frontière belgo-néerlandaise a été pris d’assaut par des dizaines de milliers de fans venus assister au Grand Prix de Clôture, la dernière kermesse pro de l'année. Certains ne rateraient pour rien au monde cet ultime rendez-vous cycliste de la saison, comme un certain Jean-Marie Pfaff, l'ancien gardien de but des Diables Rouges.

Pour les commerçants, pas de doute, il s'agit de l’événement de l'année. L'école primaire est fermée Les cafés et restaurants affichent complets. Parmi les spectateurs, certains sont venus pour la course, mais d'autres pour d'autres raisons.

A l'image de Stefanie, 44 ans, une habituée du "Sluitingprijs" : "C'est une tradition. J'aime bien admirer les fesses des coureurs, mais j'adore l'ambiance dans les cafés. C'est l'esprit festif qui est agréable". D'autres viennent juste pour passer un moment entre potes. "La course ne nous intéresse pas vraiment. Nous venons boire des godets et manger une bonne frite".

MATHIEU VAN DER POEL, LA STAR LOCALE AU DEPART

Pour cette 85e édition, Golazo, qui a repris en main l'organisation de l'épreuve en 2017, a décidé de descendre la course au niveau national pour correspondre davantage à l'esprit de l'épreuve : une course pour tous. "C'est le Grand Prix National de Clôture, nous voulions retourner à la tradition. Devenir à nouveau un rendez-vous pour tous les coureurs du pays et des supporters", témoigne Nick Van den Bosch de Golazo.

Disputée sous la forme d'une kermesse professionnelle, l'organisation a donc le droit de distribuer des invitations personnelles à des coureurs connus ou de la région. Logique de retrouver le cyclo-crossman Mathieu Van der Poel au départ. La star des labourés habite à Kapellen. "D'habitude, j'effectue un entrainement longue durée le mardi. Aujourd'hui, je peux le faire à deux kilomètres de la maison. J'ai toujours voulu rouler le Grand Prix de Clôture", déclare le Néerlandais qui termine sixième de l'épreuve battu dans le dernier tour par son compatriote Taco Van der Hoorn (Roompot–Nederlandse Loterij) (voir le classement). Dommage pour les parieurs qui avaient évidemment misé en masse sur leur star locale.

Pour conclure la journée, Jan Janssen a été mis à l'honneur. Cela fait en effet 50 ans que le champion de 78 ans fut le premier Néerlandais à remporter le Tour de France.

APRES LA COURSE, LES COUREURS PARTICIPENT A LA FÊTE

Si ce rendez-vous est très populaire auprès des supporters, il l'est aussi auprès des coureurs, comme en témoigne Frederik Frison (Lotto-Soudal). "Il y a toujours une chouette ambiance. Après la course, nous allons manger des frites et boire un verre tous ensemble".

Ce sentiment est partagé par Gianni Marchand, huitième du jour. "C'est particulier : c'est la dernière course, tout le monde est en mode festif". Le coureur de Cibel-Cebon ne s'y trompe pas. Une fois la course terminée, la vraie fête peut commencer avec les coureurs qui viennent également en boire une au milieu des supporters. "Et là, c'est parti jusque très tard dans la nuit. Parfois, jusqu'à quatre heures du matin", confie une gérante de café qui se frotte déjà les mains à l'idée des recettes qu'elle enregistrera à la fin de la nuit.

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