Clair-Gros, un duo encore « jeune et fragile »
Déception pour la paire composée de Sandie Clair et Mathilde Gros. Les deux Françaises n’ont pu faire mieux que la sixième place ce vendredi soir à l’occasion de la vitesse par équipes, lors de la première manche de la Coupe du Monde de cyclisme sur piste à Saint-Quentin-en-Yvelines. Pour cinq centièmes, elles n’ont pas pu se qualifier pour la finale. “C’est décevant. On était quatrième temps aux qualif' et je pense que c’était largement accessible. On a tout donné. Finalement, ça ne passe pas, pour pas grand-chose, comme aux Championnats d’Europe. C’est comme ça, c’est le sport”, regrettait Sandie Clair auprès de DirectVelo, après l’arrivée. Mathilde Gros partage le sentiment de sa coéquipière et compatriote. “On est en forme et ce sont des équipes que l’on est largement capable de battre. On est encore un peu juste, il faut simplement que l’on continue de s’entraîner. On est encore une équipe jeune et fragile. On est capable de faire des choses énormes comme on peut aussi se rater”, rappelle la jeune femme. “C’est quand même d’autant plus décevant que l’on est chez nous, à domicile, et on était largement capables d’aller chercher une belle médaille”.
Mais alors, qu’est-ce qui a cloché pendant l’épreuve pour les deux athlètes ? “Je pense que nous avons du mal à nous coordonner”, tente d’expliquer Mathilde Gros. “Pour ma part, j’ai eu du mal à gérer mon effort et à bien revenir sur Sandie. Le départ est son point fort et je dois, de mon côté, vraiment m’améliorer sur ce point-là. On a une marge de progression énorme. On pense déjà à Milton et à y chercher le podium car on le mérite”.
LES FILLES SE TIRENT MUTUELLEMENT VERS LE HAUT
Les sociétaires de l'US Créteil pensent déjà aux prochains événements. “Il nous reste encore trois manches de Coupe du Monde à disputer ensemble. Ce sera à chaque fois de l’expérience en plus. C’est bien de pouvoir courir ensemble car c’est complètement différent de l’entraînement. C’est une bonne chose qu’il y ait de grosses échéances comme cela pour bien se mettre dedans et bien travailler”, confirme la Championne d'Europe de keirin.
“Ensemble, il faut apprendre à bien gérer le stress et la pression. Personnellement, je fais ça depuis quinze ans donc ça commence à aller. Mathilde aussi, commence à avoir de l’expérience depuis trois-quatre ans maintenant. On gère bien sur ce point-là”, se félicite Sandie Clair, qui ne disputera pas d’autres épreuves ce week-end, à l’inverse de Mathilde Gros, qui pourra compter sur le soutien de sa partenaire du jour. “Il y a une bonne ambiance ici à Saint-Quentin et je suis motivée. Il y a un vrai esprit d’équipe, au quotidien à l’entraînement. On se tire mutuellement vers le haut avec Sandie et je sais qu’elle sera encore là pour m’encourager comme le reste de l'Équipe de France”.