Grégory Baugé est sorti de la "boite" du démarreur depuis un demi-tour de piste quand il voit le drapeau rouge d'un commissaire qui lui fait signe de s'arrêter. La finale de la vitesse par équipes de la Coupe du Monde de Saint-Quentin connaît un faux-départ provoqué par les Hollandais. Clara Sanchez, l'entraîneur national en bord de piste a bien tenté de rappeler ses coureurs, en vain. "J'ai entendu le faux-départ plus tôt que mes collègues mais je n'ai pas pu les prévenir", indique Sébastien Vigier. "On aurait pu mieux faire sans ce faux-départ qui m'a mis en dedans", regrette Grégory Baugé. Clara Sanchez en est persuadée, "ça l'a pénalisé". "Pour un démarreur, ça prend beaucoup d'énergie", ajoute Sébastien Vigier. "Pour les deux autres coureurs aussi", renchérit Michaël D'Almeida, le finisseur du trio, "si Grégory est notre démarreur c'est qu'il est meilleur que nous. Donc derrière, on doit s'accrocher à chaque départ pour pouvoir le suivre", précise-t-il à DirectVelo.

Alors que le trio néerlandais remonte vite sur leurs vélo sur la ligne de départ, Grégory Baugé tente de récupérer un peu, assis sur un banc en bord de piste. "J'ai essayé de me remotiver et de gagner du temps". Les Pays-Bas battent la France en Descendant sous les 43" (42"939), une demi-seconde de mieux que les tricolores. "On  espérait l'emporter. Je commence à en avoir marre d'être deuxième derrière les Hollandais", soupire Sébastien Vigier.

DES TEMPS RAPIDES

Mais il n'y a pas que de l'amertume du côté de l'équipe de France de vitesse. Il y a aussi beaucoup de satisfaction notamment après les temps du premier tour (la "demi-finale"). Grégory Baugé sort un premier tour en 17"4 alors que "l'objectif était de 17"5", indique Clara Sanchez. Michael D'Almeida boucle le dernier tour en 13"042, le 2e temps du tournoi. "Je retiens les très belles choses : mon temps mais surtout le temps de l'équipe. On n'a pas démérité. On voulait tous faire quelque chose de bien ici. On fait 2e mais c'est de bon augure pour la suite", apprécie Grégory Baugé. Même son de cloche chez Michaël D'Almeida. "J'ai réalisé un très bon temps mais c'est aussi parce que j'ai été très bien lancé, bien emmené. J'ai simplement conclu leur travail", estime le finisseur.

Comme ses coureurs, Clara Sanchez préfère retenir le positif de ce vendredi, où le public s'est fait entendre pour encourager le trio tricolore. Mais il reste encore du travail. Gérer les faux-départs en fait partie. "On a du mal à faire face aux imprévus. C'est à nous de le travailler car c'est une situation qu'on peut rencontrer dans les grandes compétitions internationales", conclut Michaël D'Almeida.