Maxime Gressier : « J’ai failli mourir »
"Début septembre, j’ai failli mourir. Je me suis réveillé en train de m’étouffer pendant mon sommeil. Depuis, je prends les choses différemment". Maxime Gressier apprend à relativiser. Après une année qu’il considère "comme l’une des pires de [sa] vie", le sociétaire du CC Nogent-sur-Oise veut tourner cette page et repartir avec la seule envie "de pouvoir faire du vélo comme avant".
Victime de problèmes respiratoires récurrents pendant plusieurs semaines, le cycliste découvre début juin qu'ils sont liés à "des allergènes qui ont déréglé tout [son] système immunitaire". Une fois le diagnostic posé, il suit un premier traitement et pense pouvoir reprendre la compétition normalement pour la fin de saison (voir ici). Mais ce remède comme ceux qui suivront s’avèrent tous aussi inefficaces les uns que les autres. Le cycliste décide alors, en lien avec son club, de se mettre au repos total pour se soigner. "C'est ce qu'il fallait. C’est désormais derrière moi. On peut dire que la page est tournée".
Avec un contexte aussi compliqué, difficile pour lui d’ajouter le moindre commentaire sur les quelques courses dans lesquelles on le retrouve dans le Top 10. "J’ai réussi à me débrouiller quelques fois, comme au Tour de Côte d’Or, mais comment prendre du plaisir quand on passe plus de temps dans les hôpitaux que sur le vélo ?".
« RETROUVER DE LA STABILITÉ »
Rassuré sur sa santé, le Dunkerquois choisit mi-septembre de rejoindre une équipe belge pour retrouver son ancien entraineur de chez Avia Wcup Cycling Team. "Je l’ai rencontré mi-septembre. Il m’a proposé de le rejoindre à Baguet-MIBA-Indulek", précise l'ancien coureur du Sunweb Development Team qui voulait retourner en Belgique "pour retrouver de la stabilité, être au côté de ma famille et sur un calendrier de courses à proximité de chez moi, avec notamment des courses types flandriennes qui me conviennent bien".
Pour préparer sa nouvelle saison, celui qui a perdu dix kilos cette année va mettre à profit la période hivernale pour reprendre la piste et retrouver des qualités -notamment au sprint- qu'il estime avoir perdues. "J’ai changé des choses dans mon entrainement, à commencer par refaire de l’Américaine sur piste, ou de l’endurance comme les courses aux points. Cela faisait plus de deux ans que je n’en faisais plus. Ca me tenait à cœur de reprendre". Echaudé par cette dernière année chaotique pendant laquelle les espoirs et les désillusions se sont successivement alternés, Maxime Gressier ne veut plus se fixer d’objectifs trop ambitieux et "surtout ne plus mettre la charrue avant les boeufs, comme avant". Il aimerait bien être au rendez-vous sur les classiques Espoirs, ou plus spécifiquement sur une course comme le Triptyque des Monts et Châteaux (2.2U). Mais le Nordiste se veut immédiatement prudent. "En Belgique, il y a des belles courses tous les week-ends ! Je vais essayer d’être en forme par période, plutôt que de viser une course en particulier ce qui reste le meilleur moyen pour passer à côté", glisse-t-il en souriant.