Paul Ourselin : « C’est notre philosophie »

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

Ce dimanche, Paul Ourselin a fait preuve d’une belle résistance sur les routes varoises. Présent dans l’échappée du jour en direction du Mont Faron, le coureur de Direct Energie, 24 ans, a été l’avant-dernier à céder face au retours du groupe des favoris, seul Julien Antomarchi ayant résisté plus longtemps (voir classements). DirectVelo a profité de ce Tour du Haut-Var pour faire le point avec l’ancien Champion de France Espoirs sur route.

DirectVelo : Tu as fait la course à l’avant ce dimanche, mais le Mont Faron a été fatal aux derniers rescapés de l’échappée, dont tu faisais partie…
Paul Ourselin : On voulait être représentés à l’avant, c’était le plan. Tous les jours, on voulait avoir un mec dans le groupe de tête. C’est notre philosophie et la façon dont on voit la course. Et ça me correspond. C’était doublement important sur cette étape car Lilian (Calmejane) aurait éventuellement pu anticiper en attaquant dans l’avant-dernière montée, s’il avait trouvé l’ouverture. Et on aurait alors pu lui servir d’appui. Mais il n’a pas trouvé l’ouverture et du coup, on a fait notre course dans le final, sans trop gérer. Au pied du Faron, le peloton était déjà revenu tout près. On a essayé de jouer notre va-tout, mais on savait que la marge était très réduite. Il nous aurait fallu une minute de plus.

« C’EST TOP D’AVOIR UNE ARRIVÉE LA-HAUT »

“On” car tu étais accompagné à l’avant de ton jeune coéquipier Mathieu Burgaudeau, qui fait ses débuts chez les pros. T’a-t-il impressionné durant ces trois jours de course ?
Oui, c’est un jeune talent prometteur. Je trouve qu’il est déjà très solide pour son âge. Il est déjà au niveau et je l’ai trouvé costaud dans l’échappée. On sait qu’il est encore handicapé par des problèmes de dos (lire ici) mais quand il n’est pas gêné, il est vraiment dans l’allure. Il est très jeune et il a encore beaucoup de temps pour apprendre et progresser. Ce sera un bel atout pour l’équipe.

Tu fais toi-même encore partie des plus jeunes coureurs du peloton, et tu as découvert la montée du Mont Faron sur ce Tour du Haut-Var. Qu’en as-tu pensé ?
Je ne l’avais jamais monté, ni en compétition ni même à l’entraînement d’ailleurs. De toute façon, je ne connais que très peu la région, mis à part pour avoir justement déjà couru l’épreuve l’an dernier. Je n’ai pas vraiment eu le temps d’apprécier le coin pendant la montée (rires). J’ai plus pris le temps d’apprécier les hauteurs de Toulon en redescendant, après l’arrivée. Disons que ça donne des idées pour de prochaines vacances, ou pour aller rouler : le coin est magnifique et c’était une très belle arrivée. C’était un peu trop dur pour moi mais ça permet aux champions de se livrer une belle bataille. Sportivement, c’est top d’avoir une arrivée là-haut.

« IL A FALLU REVOIR TOUS LES PLANS »

Après avoir débuté ta saison sur le Grand Prix La Marseillaise, à Bessèges puis en Espagne, tu totalises déjà onze jours de course en ce mois de février. Il était important pour toi de rapidement enchaîner les jours de compétition ?
On s’entraîne tout l’hiver pour ça, pour courir. J’aime enchaîner et l’équipe me fait confiance, donc c’est parfait. Je voulais commencer ma saison en France car j’aime ce calendrier français du début d’année. En plus, il y aura un petit creux en mars donc il valait mieux courir au maximum en février pour valider les acquis de la préparation hivernale. Je préfère toujours courir que de rester à la maison.

Un “creux” en mars ?
L’équipe espérait participer à Tirreno-Adriatico et on pensait vraiment que ça allait le faire. Du coup, il y avait de vrais chances pour que je participe à Paris-Nice. Mais avec une seule course sur les deux prévues, il a fallu revoir tous les plans et du coup, je ne serai sûrement pas à Paris-Nice, pour laisser ma place à d’autres coureurs qui auraient potentiellement été alignés à Tirreno. Les cartes ont été redistribuées mais c’est comme ça… 

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