Contrairement à ce qui était initialement prévu, Corentin Navarro n’a pas pris part au Samyn puis au Grand Prix de Lillers - de toute façon annulé -, la semaine passée. Rien de grave pour le « Frenchy » du Team Wiggins-Le Col, qui s’est fait une frayeur lors de la dernière étape du Tour d’Antalya, dans la station balnéaire turque. “Je suis tombé à 500 mètres de l’arrivée, dans une chute massive. Je me suis fait emporter, mais je n’ai pas eu de séquelles. J’étais bien râpé, mais je n’ai rien eu de cassé. Avec l’équipe, on a quand même jugé plus prudent que je fasse l’impasse sur ces deux courses, pour revenir en bonne condition au Tour d’Alentejo”, résume-t-il auprès de DirectVelo. Pas de quoi freiner ses ardeurs pour les semaines à venir.  “J’aborde cette saison avec un peu plus de confiance, après une première année d’expérience à ce niveau-là. J’ai beaucoup d’envie”. 

UNE CONFIANCE MUTUELLE DANS L'ÉQUIPE

L’ancien sociétaire du VC La Pomme Marseille explique avoir pris “beaucoup de caisse” l’an passé, notamment grâce à l’accumulation des épreuves de plus de 200 kilomètres. “J’ai aussi découvert l’importance de l’esprit d’équipe. Même si tu n’as pas la meilleure équipe sur le papier, si tout le monde est soudé, ça aide bien plus que si chacun cherche à faire son petit résultat dans son coin. Les autres me font confiance. Il est arrivé plusieurs fois que je fasse le sprint alors que je n’étais pas le sprinteur désigné le matin au briefing, mais les autres ne se sentaient pas bien et préféraient rouler pour moi”. A l’inverse, le Narbonnais est également capable de passer son tour et de rendre la pareille. Comme récemment en Turquie. “Là-bas, les sprints étaient pour les grosses cuisses, après de longues lignes droites. Ca ne servait à rien pour moi alors je préférais aider les copains”.

CAPABLE DE GAGNER

Après avoir réalisé “quelques places d’honneur l’année dernière”, Corentin Navarro sait qu’il est “capable de faire des résultats” dans les prochains mois. “Je pourrais même gagner une ou deux courses dans la saison, peut-être C’est pour ça que je suis là. C’est ma dernière année Espoirs, ma dernière saison au Team Wiggins… Je dois faire une grosse saison pour trouver une bonne équipe pour 2020. Je vais tout donner”. Conscient que les prochains mois pourraient être déterminants pour la suite de sa carrière, l’athlète de 21 ans ne souhaite pas en faire une fixation. “C’est une année très importante, même si je ne suis pas non plus à un tournant. On sait que les grosses équipes, de nos jours, cherchent des coureurs de plus en plus jeunes. Alors il faut faire les choses bien et ne pas se rater. Mais c’est de la bonne pression”.