Un « scénario catastrophe » pour les Espoirs français

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Le final de l'Etoile d'Or a eu des allures de cauchemar ce samedi pour l’Équipe de France. A la flamme rouge, après avoir remonté Jason Tesson, Simon Guglielmi et Théo Menant n'ont pu éviter une chute et sont allés à terre. Puis l'habituel coureur de Sojasun espoir-ACNC, idéalement placé, est tombé à 350 mètres de ligne. "Il restait sept ou huit coureurs devant dont quatre Italiens et Jason. Le mec entre Alberto Dainese a glissé et l'a embarqué. Il était parti pour être dans le Top 5 au minimum", souffle Pierre-Yves Chatelon. Il faut descendre à la 36e place pour trouver Jason Tesson, ce qui le classe premier tricolore (voir ici).

La déception est grande d'autant plus que tout avait bien commencé pour les Français. Après 27 kilomètres, ils se sont retrouvés à trois dans la « bonne » échappée composée de huit éléments. "Pierre-Yves avait désigné Valentin (Ferron) et moi pour avoir un coup d'avance, indique Théo Nonnez. Les quatre autres étant rapides, nous étions capables de jouer dans tous les scénarios possibles. Mais Maxence (Moncassin) était bien placé. Il a suivi une attaque et s'est retrouvé lui aussi à l'avant". Avec eux, des « grosses » sélections : le Danemark (Sander Andersen), l'Allemagne (Pirmin Benz), la Norvège (Lars Saugstad), l'Italie (Gregorio Ferri) et la Suisse (Joël Suter). "Ils se sont un peu enflammés d'être trois devant mais au final c'était une bonne chose étant donné les Nations qui les accompagnaient, estime Pierre-Yves Chatelon. Le scénario était idéal".

« J'AI LES BOULES POUR EUX »

Mais les fuyards n'ont jamais eu plus d'1'45'' d'avance. "On sentait que ça contrôlait derrière", reconnaît Théo Nonnez. Le renfort de Jonas Rutsch (Allemagne) et Fred Wright (Grande-Bretagne), sur le circuit final, a donné un second souffle à l'échappée. "Nous avons bien géré notre course, estime le coureur de la Groupama-FDJ Continental. Il y a eu un gros bras de fer dans le final. Nous avons eu autour de 30'' d'avance dans les trois derniers tours". Pierre-Yves Chatelon n'a jamais imaginé l'échappée se jouer la victoire. "Ils ont bien résisté. J'ai vu rapidement qu’il n'y avait plus trop d’équipe capable de contrôler le peloton. Mais on se doutait qu’il y allait avoir un coup de boutoir pour rentrer dans le dernier tour". Théo Nonnez a été repris au pied de la dernière difficulté, à quatre kilomètres de la ligne d'arrivée. Valentin Ferron a lui été avalé deux kilomètres plus loin, avant la descente vers Civaux.

Le résultat est bien loin du résultat escompté. "C'est dommage d'avoir fait tout ça pour ça", souffle Théo Nonnez. Leur sélectionneur veut retenir leur "très bon comportement". "J'ai les boules pour eux. Nos trois coureurs tombent en étant dans les quinze premiers. J'ai l'impression que nous sommes maudits cette saison (Mathieu Burgaudeau avait chuté dans le sprint au Tour des Flandres, NDLR). C'est le scénario catastrophe. Nous avions tout bien fait jusqu’à la flamme rouge", insiste Pierre-Yves Chatelon.

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