Simon Pellaud enchaîne les bonnes prestations. Troisième de la troisième étape du Tour de la Mirabelle (2.2), le sociétaire de la formation IAM-Excelsior a réalisé la bonne opération du jour en s'emparant du maillot jaune de leader (voir classement). Avant la dernière journée de l'épreuve, il se livre auprès de DirectVelo.

DirectVelo : L'échappée a failli piéger le peloton !
Simon Pellaud : On avait Martin Schäppi devant, mais c'était quand même dangereux dix coureurs en tête. Après quinze bornes, ils avaient 5' d'avance. Je me suis dit que ça pouvait être terminé. Personne ne voulait rouler. C'est vraiment les coureurs de Canyon qui ont durci la course dans le GPM du kilomètre 80. L'équipe EFC a vraiment super bien joué le coup. On était quinze dans le final et eux étaient trois. Je suis allé discuter avec Jens Bouts et je lui ai dit qu'il fallait qu'il fasse rouler ses coéquipiers. Sinon, dès qu'il y aurait eu un coup de vis, ils auraient disparu et ils n'auraient servi à rien. Il a joué le jeu. Je pense que c'est un coureur d'avenir au vu de ses résultats.

Au final, tu as pu retourner la situation !
Quand la bataille s'est déclenchée, j'étais derrière et je pensais que ça allait monter au train. Le peloton a explosé. Simone Ravanelli a attaqué et nous a mis dans le dur. Il a pu rentrer sur les échappés. Dans la dernière bosse, j'avais des crampes dans les deux jambes. C'est les premières grosses chaleurs donc ce n'était pas évident.

« PERFORMER SOUS CES COULEURS, C'EST JUSTE GÉANT »

Te voilà avec le maillot jaune sur les épaules !
C'est génial de prendre le maillot. C'est rare, même si je commence à avoir l'habitude des maillots distinctifs cette saison. C'était important d'avoir pris la minute d'avance hier (vendredi). J'avais coché cette étape, mais je suis ici pour préparer le Tour de Suisse. C'est bien de pouvoir participer à une course comme ça. Par contre, je ne suis pas là pour faire n'importe quoi et aller dans des échappés. Ça fait plusieurs années que j'avais dit à Laurent Goglione, l'organisateur de la course, que j'allais venir sur son épreuve. C'était important pour moi de respecter mon engagement.

La formation IAM-Excelsior a beaucoup travaillé aujourd'hui (samedi)...
J'avais vraiment une équipe très forte aujourd'hui (samedi). Il y avait Martin Schäppi à l'avant et Anthony Rappo a fait un gros boulot dans toutes les bosses. Je lui dois vraiment ce maillot jaune. Il est sur mes épaules grâce à lui. Pour demain (dimanche), j'espère que l'on va pouvoir trouver des alliés de circonstances vu que l'on n'est plus beaucoup dans l'équipe.

Tu enchaînes les bonnes performances ces derniers temps !
Pour moi, c'est important de me montrer tous les week-ends. On est une équipe amateur à haut niveau vu que l'on n'est pas payés. Notre staff est également amateur. On a juste un mécano à temps-plein. On se débrouille comme on le peut. On est une belle équipe de copains avec des coureurs capables de se sacrifier les uns pour les autres. Je cours avec eux depuis longtemps et c'est la clé de notre succès. IAM-Excelsior, c'est avant tout le club du Vélo Club de Martigny. C'était le club de mon grand-père et celui où j'ai toujours été licencié. Performer sous ces couleurs, c'est juste géant.