La victoire surprise de Loris Trastour à la Bernaudeau Junior (1.1) n'était pas un feu de paille. Plusieurs semaines suite à son coup d'éclat, le sociétaire de l'Amicale Cycliste Bisontine a confirmé, comme l'atteste notamment sa 2e place au classement général du Tour du Pays d'Olliergues (Fédérale Juniors). ''Ça fait du bien d'avoir enchaîné des résultats, même si ce n'est pas terrible par rapport à d'autres Juniors français. Je suis quand même content de mon début de saison'', explique-t-il à DirectVelo.

Au Tour du Pays de Vaud (Coupe des Nations), le coureur de 17 ans a eu l'occasion de franchir une étape supplémentaire dans sa progression. Sous les couleurs de la sélection Bourgogne-Franche-Comté/Auvergne-Rhône-Alpes, il a pu se confronter aux meilleurs pour la première fois de sa carrière. ''C'était une superbe expérience de se frotter au plus haut niveau mondial et de voir le travail qu'il reste encore à accomplir. Il y a un énorme fossé entre ce niveau et celui en Fédérale Juniors. Ça roule plus vite, ça frotte plus, le niveau est homogène'', confirme celui qui a pris la 28e place du classement final de l'épreuve suisse.

« PAS RIDICULE, MAIS PAS EXCEPTIONNEL »

Loris Trastour n'est pas du genre à se satisfaire de ce qu'il a. Cette performance lui laisse un goût d'inachevé. ''Je n'y allais pas pour faire 28e du général. Ce n'est pas ridicule, mais pas exceptionnel non plus''. Pour l'ancien pensionnaire du VC Annemasse, ce début de mois de juin s'avère des plus enrichissants. Après avoir découvert la Coupe des Nations Juniors, il s'apprête à découvrir la Classique des Alpes (Coupe de France), une autre épreuve de référence. ''Je n'ai aucune idée de mes capacités en montagne. J'espère bien faire quand même. Je n'y étais pas l'an passé donc je n'ai aucune idée de comment ça va se passer''.

Pour ne rien ne laisser au hasard, Loris Trastour s'est méticuleusement préparé. Ce samedi, il ne sera en rien dépaysé dans les montagnes de l'avant-pays savoyard. ''J'ai fait la reconnaissance entière de la course la semaine dernière. J'ai monté les difficultés. Je suis licencié à Besançon, mais j'habite en Haute-Savoie. J'ai la chance de pouvoir faire de belles montées. J'ai l’habitude des cols, même si ça ne veut pas dire que je serai devant''. Avec des ambitions de Top 15, il espère continuer à emmagasiner de l'expérience avant de se tourner vers les prochaines échéances, toujours très exigeant envers lui-même. ''Je serai encore en Coupe des Nations au Trophée Karlsberg. Confirmer sur des Fédérales Juniors, c'est bien, mais j'aimerais bien faire un résultat similaire à la Bernaudeau sur une course internationale'', conclut-il.