Bryan Alaphilippe : « Envie de repasser à l’échelon supérieur »

Crédit photo Kévin Gazaud

Crédit photo Kévin Gazaud

Bryan Alaphilippe enchaîne ! Quelques jours seulement après sa victoire au Grand Prix de Luneray (Coupe de France DN1), le sociétaire du Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys a remis ça sur la quatrième et dernière étape de la Ronde de l’Oise (2.2) (voir classements). Par la même occasion, il a décroché son premier succès en Classe 2. Le coureur de 23 ans se livre à DirectVelo.

DirectVelo : Il a fallu recourir à la photo-finish pour te départager avec Jonas Castrique…
Bryan Alaphilippe : Je ne savais pas trop si j’avais gagné. Ça s’est joué à rien du tout. On n’a pas eu le temps de lever les bras. Le Belge était heureux, il a sauté dans les bras de ses coéquipiers. Mon directeur sportif m’a dit que j’avais gagné. Quand j’ai su que j’avais gagné, j’étais vraiment content. C’était un soulagement.

Tu avais déjà pris une place d’honneur samedi !
Je n’étais pas passé loin. J’avais un peu foiré mon sprint donc j’avais un peu à coeur de me rattraper pour la dernière étape. Il y avait du vent face, ça frottait beaucoup et je me suis fait un peu enfermer dans le dernier kilomètre. Je me suis retrouvé très loin. J’ai réussi à produire mon effort, mais ce n’était pas pour gagner. J’ai quand même sprinté car mon équipe a effectué un gros travail.

« JE SUIS DANS UNE BONNE SPIRALE »

Comment s’est passée cette dernière étape ?
C’était une étape compliquée. On savait que c'était très accidenté au début. Ça a roulé très vite jusqu'à la grosse chute qui a neutralisé la course. Je suis d'ailleurs tombé, même si je n'ai rien eu de grave. J'ai réussi à bien atterrir sur mes jambes. Ensuite, une échappée est partie. Saint-Michel-Auber 93 a contrôlé. C'est arrivé au sprint massif. Mon équipe a accompli un super boulot. Ils m'ont bien soutenu. Je suis content, j'ai pu faire le sprint comme je le voulais. Tout s'est bien passé.

Comment l’équipe t’a emmené ?
Ça roulait vite, on a vraiment débordé au dernier moment. Valentin Ortillon m’a déposé à 250 mètres de la ligne. Ensuite, j’ai produit mon effort. On est bien resté groupé dans le final. On a bien réussi à rester ensemble et à ne pas se perdre. Dans le dernier virage, on a bien viré avec Valentin (Ortillon). C’était nickel. Il était très fort aujourd’hui, il m’a bien emmené comme il fallait.

Tu enchaines les victoires en ce moment...
Je suis dans une bonne spirale. Quand ça arrive au sprint, je me rate rarement. J’espère que ça va continuer comme ça. Ma victoire à l’Essor Breton m’a mis en confiance, j’avais besoin de gagner, ça a été un déclic pour moi. Depuis, j’ai repris confiance et l’équipe croit en moi pour les arrivées au sprint.

« SI ÇA DOIT VENIR, ÇA VIENDRA »

Que représente pour toi cette victoire sur une course UCI ?
C’est une grande satisfaction. À cette époque-là, l’an passé, j’étais incapable de faire 25 kilomètres à vélo. C’est la première fois que je gagne une Classe 2. J’avais toujours obtenu des places, mais je n’avais jamais levé les bras. Je m’étais dit que j’allais essayer de gagner le plus tôt possible, d’abord sur des courses par étapes, puis sur une Classique ou une Coupe de France. Ensuite, je m’étais dit pourquoi pas essayer de gagner une classe 2.

Quelle sera la suite pour toi ?
Je ne vais plus courir jusqu’au Championnat de France. C’est une course d’une journée, on ne sait jamais comment ça peut se passer. Je vais essayer de faire mon maximum pour arriver en bonne forme.

Avec ces bons résultats, penses-tu pouvoir retourner à l’échelon supérieur ?
Ça me redonne envie de repasser à l’échelon supérieur. Pour l’instant, je pense à ma saison. Je me fais plaisir. Pour le reste, si ça doit venir, ça viendra.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Bryan ALAPHILIPPE