Damien Touzé : « Nous n'avions pas les automatismes »
Sur le podium de la Haye-Fouassière, deux maillots Cofidis entourent le bleu-blanc-rouge de Warren Barguil. Julien Simon, 2e et Damien Touzé 3e, en surnombre dans le groupe de tête, n'ont pas réussi à conclure cette longue échappée lancée à plus de 200 kilomètres de l'arrivée.
Alors que tout semblait bien se présenter pour le duo, tout s'est déréglé dans le dernier kilomètre. Il y a d'abord l'attaque de Guillaume Martin. "Juju était un peu affolé mais je ne l’étais pas. Je savais que le sprint allait se lancer de loin et au pire on était deux. Si je lançais de loin, avec l’arrivée en montée, je savais qu’on serait revenu, affirme-t-il en conférence de presse. Si on était arrivé tous de front on aurait pu être encore plus surpris par quelqu’un qui lance de l’arrière". C'est pourtant bien ce qu'il s'est passé avec le retour de Warren Barguil qui arrange tout le monde sur la ligne.
Damien Touzé cherche à analyser cet échec. "Si j’avais déjà été dans des situations pareilles, j’aurais peut-être mieux géré. On était tous les deux sur des fronts différents depuis le début de saison, nous n'avions pas les automatismes", avance-t-il. Au moment de savoir qui allait lancer le sprint, "le choix s'est fait naturellement. Nous n'avons pas eu le temps de nous parler. Dans les montées, j’étais plus juste que Juju dans le dernier tour". Mais il savait aussi que cela sonnait le glas de ses espoirs de maillot bleu-blanc-rouge. "Dès l’instant où j’ai lancé le sprint pour Juju, dans ma tête je savais que c’était aussi compliqué pour le titre. J'ai lancé le sprint mais j'ai bien fini".