Kilyan Elain avait des velléités offensives au départ de la première étape de l'Ain Bugey Valromey Tour (MJ 2.1). Et dès les premiers kilomètres de course, le porteur de la tunique de la sélection Auvergne-Rhône Alpes exécute ses plans. ''J'ai essayé de créer l'échappée dans la première bosse. On est parti à dix, ce n'était pas mal. J'ai essayé de gérer mon effort'', explique-t-il à DirectVelo.

Une fois à l'avant, l'avance des fuyards augmente rapidement. En raison de l'absence d'organisation efficace, le peloton joue battu et se retrouve piégé. ''À vingt kilomètres de l'arrivée, j'étais quasiment sûr ça allait aller au bout'', reprend le coureur de 16 ans à qui la route ouvre l’appétit. ''Je n'espérais pas forcément gagner parce que je n'ai pas une bonne pointe de vitesse. Je savais que ça allait être compliqué mais je voulais faire une bonne place et prendre de l'avance au classement général'', reconnaît-il.

« J'AI ATTENDU QUE ÇA PASSE »

Plus l'arrivée à Blyes se rapproche, plus Kilyan Elain sent ses jambes lourdes. Pendant de nombreux kilomètres, le Rhônalpin serre les dents et s’accroche au reste du groupe et à ses espoirs. ''Je commençais à être dans le mal à partir des quinze derniers kilomètres, puis le futur vainqueur (Pepijn Reinderink) a attaqué. J'ai crampé à ce moment-là. C'était à dix bornes de l'arrivée''. Les muscles tétanisés, il n'a d'autres choix que de lâcher prise. ''Je me suis bloqué. J'ai attendu que ça passe. Je savais que c'était fini pour moi'', regrette l'habituel coureur du VC Annemasse.

Une fois distancé, le 2e du Tour du Lac Léman voit le groupe de tête s'éloigner. Progressivement, les mètres deviennent des hectomètres. ''Je me suis relevé et j'ai attendu le peloton'', souffle-t-il. Au moment de tirer le bilan de sa journée après l'arrivée, les muscles soulagés mais endoloris, Kilyan Elain parvient à relativiser. ''C'est frustrant, mais je suis venu là pour me tester et me faire plaisir. Je suis déçu, mais c'était quand même une bonne journée''. Une chose est sûre, il n'entend pas rester sur cette tentative inachevée. La motivation intacte, il promet de retourner à l'abordage. ''Pourquoi pas attendre le dernier jour et essayer de partir avant les cols. La deuxième étape, ça va être repos pour moi''.