Après avoir pris l'argent en vitesse par équipes jeudi (lire ici), c'est à nouveau à la deuxième place que Sébastien Vigier a terminé ce samedi le tournoi de vitesse individuelle des Championnats d'Europe Espoirs. Face au Champion du Monde Elite en titre de la discipline, Harrie Lavreysen, le Français a pourtant suivi son plan à la perfection. "Sur la deuxième manche, je n'ai fait aucune erreur, explique-t-il à DirectVelo. La seule solution, c'était de l'empêcher de faire son sprint, le retarder un maximum et l'obliger à faire davantage de distance que moi. Je l'ai amené jusqu'à un demi-tour de la ligne à la balustrade. Lors de la première manche, il y avait vraiment mieux à faire. Cependant cette deuxième manche était plus que parfaite. Dans 98% des autres matchs, en réalisant ce match, je gagne", raconte le double Champion d'Europe Elite.

DEÇU MAIS SANS REGRETS

Cette défaite face au Néerlandais en deux manches, Vigier veut prendre le temps de la digérer. "C'est la première fois qu'il me bat. Il est un cran au-dessus. Il est physiquement plus fort", pense le coureur de 22 ans. "Dans trois mois, ce sera peut-être l'inverse. En tout cas, si je veux être Champion du monde et Champion olympique, je devrais le battre lui, et tous les autres, analyse-t-il. Je suis forcement déçu parce que je veux toujours gagner. J'ai fait tout ce que je pouvais, j'ai vraiment bien couru, mais ça n'a rien changé. Je n'ai pas de regrets. Pour le moment, j'ai plutôt réalisé un bon tournoi. Je sens que je manque un peu de densité. Nous n'avons pas préparé particulièrement ce championnat. Afin d'être compétitif, nous avons simplement récupéré un peu avant cette échéance. Je crois être à 85 ou 90%".

DERNIER MATCH DIMANCHE

Avant de se tourner vers la manche de Coupe de France au Mans et les Championnats de France à Saint-Quentin-en-Yvelines, Sébastien Vigier, comme Ryan Helal, disputera le keirin dimanche. Le vice-champion d'Europe Elite de la spécialité n'envisage pas de laisser passer cette chance. "Je veux un maillot avant de rentrer à la maison. La concurrence sera la même. Ce n'est pas la spécialité de Lavreysen, mais quand on est fort, on l'est partout", conclut-il.