Tao Quemere : « Je ne dirais pas non »
Tao Quemere a enfin ouvert son compteur. Régulier depuis le début de la saison, le sociétaire du VC Villefranche Beaujolais s'est offert, ce dimanche, le Tour de l'Agglo de Bourg-en-Bresse (Élite Nationale). À l'issue d'une très belle semaine où il avait déjà pris la 5e place, mercredi, du Grand Prix de Cherves (Coupe de France DN1), le coureur de 29 ans a confirmé qu'il avait bel et bien franchi un palier. Il a fait le point avec DirectVelo.
DirectVelo : Quel est ton sentiment après ta première victoire de la saison ?
Tao Quemere : C'est agréable de gagner. Nous sommes dans une bonne dynamique avec l'équipe. Alexandre (Delettre) a gagné la Coupe de France à Cherves, mercredi dernier. Nous faisons premier et deuxième aujourd'hui (dimanche). C'est top. J'étais bien à Cherves (5e), mais il était difficile de savoir comment j'allais être ce dimanche.
« C'EST ULTRA SIMPLE QUAND TOUT LE MONDE MARCHE »
Comment as-tu forgé ton succès ?
Kévin (Boyer) et Arnold (Reifler) étaient dans l'échappée pendant près de cent kilomètres. Derrière, le CR4C Roanne était piégé et a contrôlé la course. Ensuite, plusieurs coureurs sont ressortis avant la première ascension du Mont July. J'étais dans le gros groupe qui est parti avec Alexandre (Delettre) et Sten (Van Gucht). Une fois que le groupe est rentré, il fallait juste faire attention à ne pas se faire piéger par les nombreuses attaques. Je me suis retrouvé avec Sten (Van Gucht). Il a fait un gros effort pour maintenir l'écart, puis il a fait le pied de la montée. Quand il s'est écarté, je n'avais plus qu'à monter à mon train. J'ai basculé en haut tout seul.
Le VC Villefranche Beaujolais enchaîne les bonnes performances ces derniers temps !
Avec le collectif que l'on a en ce moment, c'est juste super. Les meilleurs se sont mis à mon service ce dimanche, donc c'était plus facile de faire ce qu'il fallait faire. Je les remercie pour ça. On sait que si l'on a des coéquipiers devant, on peut s'appuyer dessus, que si l'on en a derrière, on peut s'appuyer dessus. Tout le monde est fort dans l'équipe. C'est ultra simple quand tout le monde marche. En plus, on fait un peu peur aux autres. On se fait plaisir.
« JE NE VAIS PAS PLEURER »
Cette année, tu sembles avoir franchi un palier. Penses-tu pouvoir accéder à l'échelon supérieur ?
Je ne sais pas. Je me laisse porter. Je ne peux que passer des caps vu que je viens d'arriver dans le milieu du vélo. Avec l'enchaînement des années, je prends de l'expérience et de la force. C'est logique. Je fais la saison avec le club. S'il y a des opportunités pour passer, je ne dirais pas non. Ça me ferait rire parce que ça serait un super scénario. Mais si ça ne se fait pas, je ne vais pas pleurer. J'ai ma vie à côté.
Quels seront tes prochains objectifs ?
Le Grand Prix de Cours-la-Ville approche (mardi). On va essayer de mettre quelqu'un sur la boîte (sourire). Ça serait bien de la gagner, on verra qui aura les jambes. J'avais terminé 2e en 2017 et Sten (Van Gucht) également en 2018. On s'arrangera. La course est assez dure. Ensuite, il y aura le Tour du Chablais. Gagner une course par étapes, ça serait vraiment top et c'est quelque chose que je n'ai encore jamais fait.