Andrea Piccolo et Antonio Tiberi, les bronzés rêvent d’or
La paire Piccolo-Tiberi sera l’une des attractions du Championnat d’Europe du contre-la-montre Juniors. Certes, la concurrence sera rude sur le circuit d’Alkmaar (Pays-Bas), mais la Squadra Azzurra peut rêver en très grand avec ces deux coureurs. Y compris du meilleur, à savoir un doublé. Il faut dire que les rouleurs italiens ont de très belles références en la matière, à commencer par les grands Championnats de 2018, lorsqu’ils étaient J1.
Andrea Piccolo -photo ci-dessus-, tout d’abord. Double Champion d’Italie du chrono en titre, il avait décroché la médaille de bronze du Mondial dans l’exercice l’an passé, à Innsbruck (Autriche), seulement devancé par le phénoménal Remco Evenepoel et par l’Australien Luke Plapp. Les deux hommes ont, depuis, quitté les rangs Juniors. “Jusqu’à présent, c’est une bonne saison pour moi. J’avais préparé la Course de la Paix (3e) et les Championnats d’Italie, où je gagne le chrono et je termine 2e de la course en ligne à cause d’une erreur tactique. Les rendez-vous les plus importants arrivent maintenant”.
ANTONIO TIBERI MISE TOUT SUR LE CHRONO
Antonio Tiberi -photo ci-dessous-, ensuite. En 2018, il avait lui aussi goûté aux joies du podium lors d’un grand Championnat. C’était en République tchèque, lors du Championnat d’Europe chrono. Derrière l’intouchable Remco Evenepoel - encore lui - et un autre belge, Ilan Van Wilder, l’Italien avait arraché le bronze. Comme son compatriote, il n’aura plus à croiser le fer avec ces deux garçons cette année. De quoi en faire logiquement l’un des grands prétendants au titre européen, d’autant qu’il a remporté, en mai dernier, le contre-la-montre de la Course de la Paix, course référence chez les Juniors. Antonio Tiberi y avait alors devancé l’Allemand Maurice Ballerstedt et… Andrea Piccolo. “Je suis très satisfait de ma saison 2019 jusqu’à présent, avec beaucoup de bons résultats notamment sur cette Course de la Paix. J’espère continuer comme ça. Depuis l’an passé, j’ai bien progressé, notamment dans les petites montées sèches et dans les sprints en petit comité. Mais ce que je préfère, ça reste les longues montées. Et puis, évidemment, j’adore cet exercice du chrono”.
Dans les rues d’Alkmaar, les deux italiens aux profils complets et similaires (puncheurs-grimpeurs avec une bonne pointe de vitesse) ne viendront pas faire de la figuration. “Evidemment, après ce que j’ai réalisé sur le Mondial chrono l’an passé, j’ai continué de travailler cette spécialité, encore plus, sans négliger les autres aspects de la course en ligne, ni la piste. J’arrive ici avec calme et sérénité. Je sais que j’ai fait le maximum pour me présenter dans les meilleures conditions mais maintenant, il faudra aussi de la réussite”, résume Andrea Piccolo pour DirectVelo. Le Lombard sait que ses bourreaux d’Innsbruck ne sont plus là. “C’est vrai qu’ils sont passés chez les Espoirs mais cela ne fait pas nécessairement de moi le plus fort pour cette année”, mesure-t-il. Antonio Tiberi, lui, ne disputera même pas la course en ligne, mais uniquement le chrono. Le coureur du Latium a donc pu travailler plus spécifiquement encore l’effort en solitaire de ce mercredi. “C’est l’occasion de me focaliser à fond là-dessus pour obtenir le meilleur résultat possible”.
RESPECT MUTUEL
Pour la course en ligne en revanche, l’Italie misera sans doute plutôt sur un certain Tomas Trainini. Ce dernier a fait parler la poudre lors de la Course de la Paix, où il a remporté une étape au sprint massif. “On sait que tout est possible sur un Championnat, mais il y a quand même 99% de chance que ça arrive au sprint. Le seul danger, c’est le vent, qui pourrait rendre la course plus compliquée. Nous avons emmené une équipe prête pour une arrivée au sprint avec Tomas, mais s’il faut être offensifs, nous saurons l’être aussi”, détaille Andrea Piccolo, également 6e du Championnat d’Europe sur route l’an passé, en République tchèque.
Très prometteurs en J1, Andrea Piccolo et Antonio Tiberi courent tous les deux vers le même objectif cette semaine : revenir en Italie avec une médaille d’or autour du coup. Amis dans la vie, les compères font la paire. “Antonio est un gars bien, il est très fort. Il répond toujours présent sur les courses”, lance Andrea Piccolo, lequel ne reçoit que des compliments de son compatriote et coéquipier. “Andrea est très fort, très gentil et poli. Je me suis toujours bien entendu avec lui, quand c’est mon adversaire de club, ou mon coéquipier d’équipe nationale. Il est très fort en chrono et en montée, mais il se débrouille aussi dans les sprints en petits groupes. Il sait très bien lire la course et il est très professionnel. On fait tous les deux parties des coureurs les plus prometteurs d’Italie”. Reste à le confirmer une nouvelle fois sur le terrain.