Les loups du VCVB sont tombés sur un os

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Une nouvelle fois, le VC Villefranche Beaujolais a marqué les esprits et des points. Ce samedi, dans le final du Grand Prix de Blangy-sur-Bresle, les Rhônalpins ont démontré leur force collective pour parvenir à prendre le large au classement général de la Coupe de France DN1. Avec 62 points d'avance sur leur dauphin, le CR4C Roanne, les Caladois semblent avoir pris une option au soir de l'avant-dernière manche de l'épreuve. Pourtant, en dépit de cette journée des plus prolifiques sur le plan comptable, ils ont manqué de peu la victoire. Respectivement deuxième et troisième de la course par l'intermédiaire d'Eddy Finé et d'Alexandre Delettre, une pointe de regrets les animait à l'heure de quitter Blangy-sur-Bresle. ''Ça reste frustrant parce que l'on était les plus rapides au sprint'', souffle Alexandre Delettre, auprès de DirectVelo.

« J'AVAIS LES CROCS »

Sur le circuit normand, les « loups » du VC Villefranche Beaujolais n'ont pas tardé avant de prendre les choses en main. C'est tout d'abord grâce au solide Sten Van Gucht que les porteurs des maillots blancs ont mis le feu aux poudres, loin de l'arrivée. ''On avait plusieurs cartes à jouer dans le final, mais j'ai choisi d'attaquer pour durcir la course'', explique le Belge qui s'est lancé dans un long raid, à près de 110 kilomètres du terme. Présent au sein d'un groupe de six éléments, il a décidé de se concentrer sur le Grand Prix de la Montagne, et ses 5 points de bonus, avant de prendre les devants. ''Ce n'était pas forcément l'idée de partir seul, mais Pijourlet commençait à moins tourner. Il voulait faire les grimpeurs. Ça m'embêtait, surtout qu'ils étaient deux coureurs du Vendée U. Je sentais que le peloton se rapprochait. J'ai attaqué, j'ai pris très vite 40'' d'avance, et j'ai roulé au tempo. Le contre est revenu, je n'ai pas essayé d'aller plus loin tout seul à cause du vent et du parcours assez peu technique''.

Une fois le regroupement général opéré, son coéquipier Alexandre Delettre a pris le relais. ''Il fallait être très actif. Je voulais être devant, j'avais les crocs. Je voulais faire une bonne course'', explique celui qui, après plusieurs tentatives a réussi prendre place dans le bon groupe. Derrière, si Sten Van Gucht a hésité à revenir prêter main-forte au Champion Auvergne-Rhône-Alpes, ce n'a pas été le cas d'Eddy Finé. ''C'était prévu que je reste tranquille pour un sprint. Dans le final, je voulais pouvoir profiter de ma giclette et de ma pointe de vitesse. Je sentais que les autres étaient dans le dur et que j'étais bien. J'ai pu rentrer tout seul'', apprécie-t-il.

« ON AURAIT PEUT-ÊTRE DÛ MIEUX SE LANCER »

Avec deux atouts en tête de la course, les Caladois ont décidé de jouer la carte du sprint en petit comité. ''Alexandre a proposé de me lancer, mais je lui ai dit que l'on devait faire tous les deux notre sprint. Il y avait peut-être moyen de faire un doublé. Il fallait y croire'', reprend le spécialiste du cyclo-cross. Dans les derniers mètres, les deux Espoirs ont tout de fois été surpris par l'expérimenté Jimmy Raibaud. ''Il a su nous enfermer et prendre large dans le dernier virage. Il nous a eus à l'expérience. On est tombé sur plus malin que nous'', regrette le stagiaire de Delko Marseille Provence. Ce scénario leur laisse un goût amer. ''J'ai fait une petite erreur. J'aurais dû prendre le virage dans sa roue. Je n'étais pas au contact de Jimmy à la sortie. Je remontais fort, il ne m'a pas manqué grand chose pour le sauter'', déplore Eddy Finé. ''On aurait peut-être dû mieux se lancer'', glisse son coéquipier.

Quoiqu'il en soit, l'opération reste bonne pour le VC Villefranche Beaujolais. De quoi atténuer leur déception. ''On aurait aimé gagner, mais en terme de points pour la Coupe de France, c'est mieux que de faire 1er et 6e. Cela prouve que l'on est encore là et que l'on ne va pas lâcher cette première place'', tente de relativiser le stagiaire de Cofidis. Avant d'aborder la Boucle de l'Artois, finale de l'épreuve, ils peuvent se montrer sereins, sans pour autant se relâcher. ''Il ne faut pas se reposer sur ses lauriers. Il reste une manche avec beaucoup de points à attribuer. Il faut rester concentré et prendre du plaisir tous ensemble comme on l'a fait'', reconnaît Eddy Finé. Même son de cloche chez Alexandre Delettre qui refuse de croire que l'affaire est entendue. ''Tant que ce n'est pas terminé, ce n'est jamais dans la poche. Il reste une manche''. Dans les Hauts-de-France, ils tenteront de faire mouche pour finir en beauté.

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