Team Peltrax : « On a écrit une belle histoire »
Le Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys en a définitivement terminé avec la Coupe de France DN1. Après avoir annoncé le retrait de son sponsor en juin (voir ici), la structure francilienne s'apprête à disparaître à la fin de saison, faute de repreneur. La fin d'une aventure. Avant de mettre un point final à l'histoire et que les chemins de chacun se séparent, DirectVelo a décidé de faire le point avec Christophe Gouyon, directeur sportif de la formation.
DirectVelo : Le Team Peltrax vient de disputer sa dernière manche de Coupe de France. Quel est ton sentiment ?
Christophe Gouyon : La nostalgie est déjà présente. Nous arrivons aux dernières courses. Il ne reste plus qu'un mois dans la saison. On a écrit une belle histoire dont on termine les dernières pages. On ne réécrit pas l'histoire. C'est comme ça. La décision de l'arrêt du Team Peltrax a été annoncée tôt. Il faut s'adapter. On a bien fait les choses et chaque coureur et chaque membre du staff a le sentiment du devoir accompli. Il n'y a pas de regrets ou de remords à avoir. Le bilan est positif.
« UNE BELLE HISTOIRE À LA FIN »
Dans quel état sont les coureurs ?
La saison est longue. Les gars sont tous très fatigués après la Boucle de l'Artois. Leur premier sentiment, c'est que l'on vient d’entamer la dernière phase de la saison et les dernières courses. Ils ont également quelques regrets. Ils formaient un bon groupe, une belle bande de copains. Ils vont se retrouver éparpillés à droite et à gauche. Ils ne savent pas tous à quoi s'attendre l'année prochaine. Ils sont tristes.
Vous avez vécu une belle aventure humaine avec le Team Peltrax ?
Oui, c'était surtout ça ! C'était une équipe de coureurs revanchards. Pour les trois quarts d'entre eux, plus personne n'en voulait et plus personne n'y croyait. On les a pris. On a cru en eux. On leur a redonné confiance. Cela nous a permis de décrocher vingt-quatre victoires. C'était notre credo depuis le début que cela soit avec Samuel Plouhinec, puis avec chaque coureur qui est arrivé. Quand on gère de l'humain et que l'on pense à l'homme avant de penser aux résultats, on a une belle histoire à la fin.
« CHACUN PEUT ÊTRE SATISFAIT »
Y a-t-il de la déception de ne pas avoir trouvé de repreneur pour l'équipe ?
Les coureurs auraient aimé pouvoir rester tous ensemble, mais on n'a pas trouvé de repreneur. C'est comme ça. On a annoncé tôt la décision pour ne pas les faire stresser pour rien. Ils ont su dès le mois de juin que l'équipe allait s'arrêter. Notre état d'esprit devait être conservé pour que tout le monde puisse rebondir du mieux possible. En tout cas, les coureurs auraient voulu continuer et se battre longtemps pour le projet que l'on voulait écrire ensemble.
Quel bilan tires-tu de cette dernière saison ?
Treize coureurs sur quinze ont gagné. Cela démontre une belle force collective. Chaque coureur a progressé. Derrière notre leader, Bryan Alaphilippe, on avait des coureurs solides comme Jérémy Patoux ou encore Clément Patat et Ludovic Bideau. Chacun peut être satisfait de ce qu'il a accompli. Pendant une bonne paire d'années, on va tous rester en contact et se remémorer de belles histoires.