L'ancien commissaire international Jean Court est mort, annonce le site ffc.fr

INFIRMIER A LA LIBÉRATION DE PARIS

Le Parisien n'a jamais été coureur mais il signe sa première licence de dirigeant à la sortie de la guerre, après avoir été infirmier pendant la Libération de Paris. Il grimpe les échelons jusqu'à devenir un commissaire international respecté. Il aimait rappeler qu'il avait fait passer l'examen de commissaire UCI à Jean Pitallier. Au Giro 1981, il avait aussi rappelé à l'ordre les groupes sportifs italiens qui ne respectaient pas les règlementations des publicités sur les maillots et casquettes.

Mais c'est dans le domaine du demi-fond que Jean Court s'est fait une renommée. Il n'est encore qu'un petit commissaire régional qui traîne ses guêtres à la Cipale quand on fait appel à lui, un dimanche, pour officier dans une épreuve derrière motos. Le virus est pris.

"Je ne connaissais pas le demi-fond mais je m’y suis intéressé et j’ai fini par comprendre les subtilités de cette discipline", disait-il. Au point d’être plusieurs années arbitre de la finale du Championnat du monde de demi-fond. "Aujourd’hui, les jeunes commissaires n’ont jamais vu de demi-fond", regrettait celui qui fut aussi directeur de la course des 6 Jours de Paris-Bercy.

« LE DEMI-FOND N'EST PAS DANGEREUX »

C'est à lui que confie Lucien Bailly, le DTN, la relance de la discipline en 1982. Le demi-fond fait alors son retour dans la Semaine fédérale. Il en sortira après 1994, quand la FFC collera au rouleau de l'UCI qui raye du programme du Championnat du Monde les courses derrière motos, ce qui irrite fortement Jean Court.

Il parvient à faire renaître le Championnat de France en 1997 mais en dehors du Championnat de France sur piste. L'avocat du demi-fond luttait contre les idées fausses qui ont la vie dure chez les adversaires de la discipline. En particulier, sa dangerosité supposée alors qu'il y a moins de chutes qu'au keirin par exemple. "Ce n’est pas vrai, se défendait Jean Court, les boyaux sont entoilés. Comme ça, s’ils éclatent, le coureur ne peut pas déjanter. J’ai l’habitude de dire que si un coureur est dangereux en peloton, il ne gênera personne sur le demi-fond puisqu’il est tout seul derrière son rouleau".

Jean Court est mort quelques jours après le Championnat de France de demi-fond, remporté par Joseph Berlin-Sémon