Pierre Latour a fait ce qu'il pouvait. Toutefois, en dépit de sa motivation, l'habituel sociétaire d'AG2R La Mondiale n'a pas réussi à intégrer le Top 10 du Championnat du Monde Élites du contre-la-montre. 17e de l'épreuve chronométrée (voir classement), il a terminé loin de ses ambitions. Le Rhônalpin s'est livré à DirectVelo peu après son arrivée.

DirectVelo : Quel est ton sentiment après ce contre-la-montre ?
Pierre Latour : C'était long, mais ça passait bien avec la première partie qui allait assez vite. La deuxième partie était assez dure mais au final, c'est le retour que l'on pensait plus simple qui faisait vraiment mal. Il y avait beaucoup de parties en prise. C'était assez dur. Si tu étais à bloc, tu étais bien la tête dedans. Je suis content. Je voulais faire du mieux possible, mais je ne pense pas que j'aurais pu aller plus vite.

« IL FALLAIT FAIRE UN CHRONO ASSEZ LINÉAIRE »

Comment fallait-il gérer son effort ?
Je pense qu'il ne fallait pas s'affoler vu comme c'était long. Il fallait quand même bien partir parce que sinon, c'était dur de se mettre dans le rythme. C'était un beau parcours. J'ai bien aimé. Il ne fallait pas se mettre dans un faux train, mais il ne fallait pas non plus se brûler les ailes. Si tu arrivais après vingt kilomètres dans les rampes totalement à fond, tu tapais la tête. Il fallait faire un chrono assez linéaire. Les bosses n'étaient pas trop longues donc il fallait les monter de manière assez explosive, accélérer au sommet, récupérer dans les descentes et faire ça tout le long.

Avais-tu de bonnes sensations ?
J'étais un peu dans l'inconnu. J'ai connu une saison assez compliquée. Après la Vuelta, j'ai bien récupéré. La semaine dernière, j'ai beaucoup roulé chez moi derrière le scooter de mon père. Du coup, ça allait aujourd'hui (mercredi). Les deux derniers jours, les sensations étaient assez bizarres, mais je sais que souvent il ne faut pas s'y fier. La dernière fois que j'ai fait la Vuelta, j'avais fait une prise de sang pour savoir si j'avais la mononucléose à la sortie vu que j'étais très fatigué. Cette année, ça allait mieux (rires). Je sais qu'une fois en course, les sensations sont différentes avec la motivation et l'adrénaline.

« UNE BELLE COURSE »

Comment imagines-tu la course en ligne, même si tu ne courais que le contre-la-montre ?
Je pense que si ça se joue entre un petit groupe, ça fera un beau sprint. Le virage à droite, puis la remontée piquent, même si ce n'est pas très long. C'est une belle arrivée, même s'il n'y a pas mal de virages dans le dernier kilomètre. Après 300 kilomètres, je ne pense pas qu'ils seront cent à arriver groupés au pied de la bosse. Ça sera une belle course.

Quelle sera la suite pour toi ?
Je vais participer au Tour d’Émilie, au Grand Prix Beghelli, aux Trois Vallées Varesines et au Tour de Lombardie. On verra si les jambes sont là. Ce sont de belles courses. Les parcours sont difficiles. J'espère arriver à faire un résultat. Je n'ai pas gagné cette saison alors j'aimerais bien le faire. Je ne veux pas faire une saison blanche. Les sensations étaient bonnes aujourd'hui (mercredi) mais sur la Vuelta, un coup j'étais bien et après, j'étais nul. C'est variable.