Eddy Finé : « Un coureur neuf »
Eddy Finé évoluera chez les professionnels en 2020. Stagiaire chez Cofidis au cours de l'été, le sociétaire du VC Villefranche Beaujolais y a décroché un contrat au terme d'une très belle année 2019. Avant de se tourner vers ce nouveau défi, le coureur de 22 ans disputera une courte partie de la saison de cyclo-cross. Il s'est livré à DirectVelo.
DirectVelo : Que représente l'obtention de ce contrat professionnel ?
Eddy Finé : C'est une grande joie. Il y a beaucoup de fierté d'avoir réussi à atteindre ce niveau-là. Même si avant, j'étais plus axé sur le cyclo-cross, j'ai toujours aimé la route. C'est un rêve de gosse. Je fais du vélo depuis tout petit. Je suis passionné par mon sport.
Pourquoi avoir choisi Cofidis ?
Cofidis m'a donné une réponse pour le stage rapidement. Ça s'est fait, puis j'ai vite été rassuré par l'équipe et par Cédric Vasseur. Je n'ai pas eu la nécessité de chercher ailleurs, ni l'envie de le faire. Je me sentais bien dans l'équipe. Ils ont été les premiers à me faire confiance. Évoluer en WorldTour en 2020, c'est un nouveau départ pour l'équipe. C'est intéressant d'arriver sur une nouvelle dynamique. Il y aura pas mal de changements et de recrutements.
« JE PEUX ENCORE M'AMÉLIORER »
Tu sauras à quoi t'attendre la saison prochaine, suite à ton stage...
J'ai eu la chance de courir avec une bonne partie des coureurs de l'équipe et de les connaître. Ça m'a permis de me mettre dans le bain. Il n'y a pas de précipitation, c'est rassurant. Les professionnels, c'est un nouveau monde. Je ne suis pas du genre à stresser, mais je veux bien faire et que les choses se passent bien. Je pense que je vais m'acclimater rapidement.
Quand as-tu commencé à envisager de passer professionnel en 2020 ?
Je n'y ai pas trop pensé jusqu'au Rhône-Alpes Isère Tour. À la fin de cette course, j'ai eu mon premier contact avec Cofidis. Avant, je n'avais pas le temps d'y penser. J'étais plus focalisé sur le fait de décrocher un stage. Après, une fois que le stage a été signé, j'avais pour objectif de réaliser un bon stage pour avoir un contrat.
Pour toi, comme pour l'ensemble du VC Villefranche Beaujolais, la saison 2019 a été exceptionnelle !
C'est sûr. D'un point de vue individuel et collectif, ça a été une super saison. On a tous vécu des super moments. Pour ma part, je venais de changer de club. J'avais eu pas mal de belles propositions de la part d'autres clubs. C'était un choix compliqué à faire, mais je ne me suis pas trompé avec le VC Villefranche Beaujolais. Une carrière peut se jouer sur certains choix. Je suis très reconnaissant envers l'équipe. Je sais grâce à qui je réussis ou pas. Le VC Villefranche Beaujolais est très impliqué avec les partenaires. C'est quelque chose que j'aime aussi. J'étais sur la même longueur d'onde que le club. Ça a marché. Je ne pensais pas forcément à passer professionnel. Ce n'était pas le but de ma collaboration avec le VC Villefranche Beaujolais. Ça me plaisait. On voulait travailler ensemble et on s'est dit « advienne que pourra ».
Penses-tu encore disposer d'une importante marge de progression ?
J’espère qu'il me reste encore une belle marge de progression. Cette saison, j'ai progressé sans forcément changer grand-chose à mes habitudes alimentaires et à ma façon de m'entraîner. Je peux encore m'améliorer sur plein de choses. Je vais apprendre chez les pros. Je ne suis pas en bout de course. Je suis un coureur neuf. C'est un avantage.
« NE PAS DÉLAISSER MA DISCIPLINE DE COEUR »
Quels seront tes objectifs ?
Je ne suis pas du genre à me fixer des objectifs à long terme. Pour l'instant, je vais faire un peu de cyclo-cross, puis je penserai à la saison sur route. Je vais continuer à apprendre pendant les premières années chez les professionnels. Je vais également faire le travail, puis j'essaierai de tenter ma chance. Mon but est de faire du vélo tant que j'en ai encore l'envie. J'espère pouvoir prolonger mes contrats chez les professionnels et me faire plaisir.
Quel sera le programme de ta saison de cyclo-cross ?
Je n'ai pas encore eu l'occasion de rouler ni de préparer de planning. Je suis en coupure. Le peu de cyclo-cross que je vais faire sera principalement axé sur le Championnat de France. L'équipe me laisse de la liberté. C'était important pour moi de ne pas délaisser ma discipline de cœur. L'équipe l'a compris.
À quoi t'attends-tu pour ta première saison chez les Élites ?
Je suis un compétiteur. Je veux bien faire les choses pour arriver à être performant. Forcément, ma priorité reste la route, mais j'ai encore des ambitions et je suis motivé pour le cyclo-cross. Après le Championnat de France, je ne pense pas continuer plus loin dans la saison. Ça sera la fin de la parenthèse de cyclo-cross. Chez les Élites, ça sera plus compliqué que chez les Espoirs, même si le niveau était déjà relevé. Ma saison sera plus courte que d’habitude. J'aurai peut-être plus de fraîcheur.