Thomas Delphis doit élargir sa palette

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Le constat est le même en novembre qu’en août dernier. Pour ses débuts chez les Espoirs, Thomas Delphis répond pratiquement toujours présent lors des efforts chronométrés mais a encore du mal à s’illustrer durant les courses en ligne. “Je me sentais plutôt pas mal sur la fin de saison. J’étais motivé pour faire de belles choses et quand on est motivé, ça marche toujours mieux. J’avais envie de performer ailleurs que sur les épreuves contre-la-montre car ce n’est quand même pas tous les jours que l’on peut viser une performance sur un chrono”, répète celui qui émettait déjà le même souhait l’été dernier, juste après sa médaille de bronze sur le Championnat de France chrono (lire ici). Pour autant, il a décroché ses meilleurs résultats en fin d'année sur des chronos, une fois encore. À l’occasion du Chrono des Nations, il espérait un meilleur résultat. “C’est une déception car c’était mon plus gros objectif de la fin de saison”, pose celui qui avait finalement pris la 11e place.

Surtout, le résident d’Annecy (Haute-Savoie) regrette de ne pas avoir encore marqué les esprits lors d’autres épreuves. Il cite en exemple la Boucle de l’Artois, dernière manche de la Coupe de France DN1. “J’ai fait un bon prologue et j’aurais aimé conserver ma place au général les jours suivants mais c’est vite plus difficile sur les courses en ligne”. Comment explique-t-il ses difficultés actuelles sur la route ? “Il y a plusieurs facteurs. Je fais notamment beaucoup d’efforts dans le vent, sans doute plus que les autres, pour me replacer. Je perds du jus pour pas grand-chose. Il me reste beaucoup à apprendre”.

« UNE PREMIÈRE HIÉRARCHIE S’INSTALLE ASSEZ VITE »

Le Rhônalpin explique discuter de cette situation avec le staff du Chambéry CF, club qu’il a rejoint l’hiver dernier et dont il sera toujours membre pour sa deuxième saison chez les Espoirs. “Je sais que je suis moins fort que les autres physiquement pour le moment. Je dois combler mes lacunes, qui s’expliquent logiquement pour un coureur qui sort des rangs Juniors, face à certains athlètes de 30 ans. Il faut que je travaille dur pour passer un nouveau cap. Je m’attendais à connaître des difficultés, je ne suis pas surpris”.

Ambitieux, l’ancien 3e du Chrono des Nations Juniors ne veut pas se contenter de prendre de l’expérience supplémentaire en 2020. Sa progression doit désormais se traduire par des résultats plus significatifs. “Je suis un compétiteur. Une année pour progresser, c’est bien. Mais maintenant, il faut commencer à faire des places. Je sais que ça viendra”. Idéalement, le garçon aimerait s’illustrer le plus tôt possible. “Il y aura rapidement de belles courses au calendrier et ça me permettrait de me faire une place dans l’équipe. Une première hiérarchie s’installe assez vite dans le groupe. Je veux prouver que je peux être un coureur en qui on peut avoir confiance”.

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