Pauline Ferrand-Prévot : « Ce n’est pas la fin du Monde »
Elle s’en doutait et a pu le vérifier sur le terrain : Pauline Ferrand-Prévot n’avait pas les jambes pour jouer la victoire, ce samedi, à l’occasion du cyclo-cross UCI de Troyes, dans l’Aube, dont elle a pris la 4e place (voir classement). “Je ne m’en sors plus trop depuis dix jours. Diegem, ça a été la rechute. Je me sentais un peu mieux à ce moment-là après être tombée une première fois malade. Du coup, j’ai beaucoup forcé puis ça allait moins bien à nouveau. J’espère être mieux sur le Championnat de France. Mais bon, c’est le jeu… En cyclo-cross, il faut faire avec les différents aléas. Pour l’instant, ce n’est pas évident”, résume l’ancienne Championne du Monde de la discipline pour DirectVelo.
Suite à un séjour en Afrique du Sud durant lequel elle se sentait “super bien” et où elle avait pu “rouler dans de très bonnes conditions, sous 30°C”, la Rémoise semblait apte à rapidement jouer les premiers rôles sur les cyclo-cross de cette fin de saison. Le tout avant de finalement tomber malade. “J’espère remonter en puissance dans les prochaines semaines. Même si je suis pour le moment affaiblie, ça devrait aller pour la suite”. Aura-t-elle le temps de rapidement retrouver une condition lui permettant de décrocher la médaille d'or sur le Championnat de France, dans une semaine ? Les écarts enregistrés ce samedi prouvent que cela reste jouable malgré sa méforme. “J’aimerais bien mais il y a vraiment un bon niveau. Des filles comme Marlène Petit ou Caroline Mani seront là et elles resteront les favorites. Pour ma part, je ne me sens pas top-top. Je sens que je manque encore de forces. Je n’arrive pas à relancer comme je l’aimerais. Ce n’est pas moi, mais ce n’est pas la fin du Monde”, tient-elle à relativiser.
VERS UN RETOUR SUR LA ROUTE À PLUS LONG TERME
Dans le doute pour Flamanville (Manche), la sociétaire de la formation Canyon SRAM Racing se souvient de sa victoire en terre normande en 2013. “Encore une fois, ce sera technique. J’espère que ce sera boueux”. Après être partie à la quête d’un potentiel quatrième maillot bleu-blanc-rouge chez les Élites en cyclo-cross, l’athlète de 27 ans se rendra sur deux manches de Coupe du Monde, à Nommay, “à une heure et demi de là où l’on habite dans les Vosges” puis à Hoogerheide. Avec, bien évidemment, le Mondial en ligne de mire. “Ce sera une belle fin de saison de cyclo-cross, si je suis sélectionnée pour le Mondial, qui me permettra d’arriver en forme pour le début de saison de VTT”.
En difficulté physiquement, Pauline Ferrand-Prévot peine aussi à remonter l’ensemble du peloton, après se voir repoussée en fond de grille sur les lignes de départ. Un problème qu’elle souhaiterait combler la saison prochaine. “Peut-être que je ferai la saison complète l’hiver prochain, en cyclo-cross, pour gagner des points et partir moins loin sur les grilles de départ. Pour l’instant, je dois déjà faire de gros efforts en début de course. Au moment où je voudrais prendre le temps de respirer un peu, il faut en remettre pour partir avec les premières, donc ce n’est pas évident. Mais en ne faisant que la fin de saison, c’est le jeu”. Focalisée sur les prochains Jeux Olympiques de Tokyo en VTT, elle envisage de retrouver la route par la suite. “Je ne tire pas un trait définitif sur la route. Quand j’ai évoqué le fait de renoncer à cette discipline, je pensais surtout à cette année, avec les J.O de Tokyo en tête. Mais ça ne veut pas dire que je ne ferai plus jamais de cyclisme sur route durant le reste de ma carrière”.