Karl-Patrick Lauk : « Content de voir ça »
Et de deux pour Karl-Patrick Lauk. Ce dimanche, l’Estonien a conclu l’Essor Basque de la même manière qu’il l’avait commencé : par une victoire. Après avoir remporté les Boucles de l’Essor échappé, c’est au terme d’un sprint massif qu’il s’est offert le Trophée de l’Essor (voir classement). Pourtant, parvenir à s’exprimer au cours de l’emballage final n’a pas été une mince affaire pour lui. “Je voulais garder de l’énergie et ne pas trop attaquer. J’étais bien le premier tour, puis j’avais un peu « chaud » le deuxième et le troisième. C’était vraiment dur pour moi dans la bosse de Larrebieu. La quatrième fois, c’était également difficile, j’étais à fond dans la montée. Je me suis dit que j’allais péter, mais je montais encore toutes les bosses sur le grand plateau. Thomas Chassagne était avec moi donc je me suis dit que je montais bien, en fait”, explique-t-il à DirectVelo à l’issue de l’épreuve.
Au cours de la dernière ascension de la journée, Karl-Patrick Lauk s’est une nouvelle fois accroché à ses ambitions de victoire. “J’ai dit à mes coéquipiers que j’étais là et de faire attention, mais qu’ils étaient libres d’attaquer. Ils sont restés à côté de moi”, reprend celui qui a réussi à basculer avec le peloton. Une fois dans la descente, il a pu retrouver des forces en vue du sprint. Tout en restant vigilant. “En 2017, l’échappée qui est allée au bout était sortie dans la descente. Cette année, il y avait un petit groupe devant, mais le peloton est rentré directement”. Devant l’impossibilité de fausser compagnie au reste de la troupe, le Team Pro Immo Nicolas Roux a tout misé sur le coureur balte. “Maxime Urruty, Ronan Raccault et Boris Orlhac étaient avec moi”.
« TOUT LE TEMPS BIEN DE GAGNER »
Dans les derniers hectomètres, l’ancien professionnel a retrouvé ses réflexes de sprinteur. “J’ai un peu hésité à prendre la première position, mais le gars qui était devant moi a bien lancé le sprint, à 350 mètres de la ligne. C’était dangereux dans le dernier virage alors je ne suis pas passé, relate le coureur de 23 ans, qui a ensuite réussi à produire son effort. Puis, ça montait à peine et j’ai pu gagner”.
Pour la formation auvergnate, cette nouvelle victoire réenclenche une bonne dynamique. De même, Karl-Patrick Lauk a confirmé qu’il était en mesure de répondre présent sur tous les terrains. “C’est tout le temps bien de gagner. Je suis content de voir le staff et mes coéquipiers travailler comme ils l’ont fait. C’est ce qui me donne le plus de satisfaction. Je suis content de voir ça, encore plus que de gagner. C’est bien pour l’équipe et pour tout le monde”. Reconnaissant envers ses coéquipiers, pour leur soutien, il tentera de leur rendre la pareille au Grand Prix de Puyloubier, une épreuve qu'il estime trop dure pour ses caractéristiques.