Alex Haines : « Le Valromey m'a donné envie de revenir »

Crédit photo Océane Grimaud

Crédit photo Océane Grimaud

Suite à la pandémie de coronavirus, Alex Haines est retourné en Grande-Bretagne, du côté de Leicester. "Je crois que c'est le meilleur endroit pour essayer de continuer à m'entraîner tout au long de cette difficile situation. J'espère que mon entraînement ne sera pas trop affecté par la pandémie. Cependant, ma santé et celle des autres passe en priorité. Je compte utiliser ce temps sans courses pour faire plus de fitness et quand la saison recommencera, avoir quelques victoires. J'espère que nous pourrons recourir bientôt mais je pense que ce sera long avant que la situation ne se résolve", déclarait-il en début de semaine à DirectVelo. 

Avant l'arrêt des courses, Alex Haines avait entrevu la victoire en prenant la 2e place du Grand Prix d'Ouverture Grimal de Carlus (voir classement). "Je pensais qu'une arrivée au sprint avec ce groupe de quatre coureurs était la meilleure option pour moi afin de gagner. Mais j'ai été battu par plus fort. Je ne pouvais pas faire mieux que 2e. Je suis vraiment content de ce résultat si tôt dans la saison", indique le sociétaire du GSC Blagnac VS 31 à DirectVelo.

« J'ADORE LES PAVÉS »

Le Britannique avait déjà montré ses qualités de sprinteur au début du mois de février à l'occasion du Trophée de l'Essor où il a fini 7e (voir classement). "Cette course était à ma convenance. J'ai commis quelques petites erreurs dans mon placement lors du sprint, mais c'était un résultat prometteur", reconnaît celui qui n'avait jamais couru en compétition au mois de février avant cette année 2020. En prévision du sprint, il a eu la confiance de son équipe. "Des gars beaucoup plus expérimentés que moi m'ont aidé. Je les remercie, ce n'est que ma première année, ça m'a donné de la confiance".

L'an passé, il évoluait dans les rangs Juniors dans une équipe anglaise. Son principal fait d'arme fut une victoire à Nokere Koerse Juniors en Belgique. "J'adore les pavés. J'aime quand c'est dur toute la journée et qu'il y a un peu de mauvais temps avec des routes étroites", avoue-t-il. Mais c'est le difficile Ain Bugey Valromey Tour en juillet dernier qui lui a laissé les meilleurs souvenirs. "C'était la course la plus dure que j'ai disputée, le niveau était très élevé. Il y avait une caravane publicitaire. J'ai adoré l'atmosphère dans les villages départ et arrivée avec tout ce public. Ça a clairement influé mon choix d'aller en France. Ça m'a donné envie d'y revenir".  

S'AMÉLIORER DANS LES ASCENSIONS

Le coureur de 19 ans a finalement jeté son dévolu sur le GSC Blagnac VS 31. "C'est une équipe qui est très ancrée dans le paysage cycliste français et qui a une riche histoire. Beaucoup de bons coureurs sont passés dans leurs rangs", observe celui qui est arrivé le 12 janvier à Blagnac. Jusqu'à son départ en Angleterre, il vivait en colocation avec Alexandre Guérin, le Gabonais Rodney Mouloungui et le Néo-Zélandais Blake Sunde. "C'est vraiment cool de pouvoir parler anglais avec Blake. Cependant, j'essaye d'apprendre le français, même si ma conversation est forcément limitée. Mais toute l'équipe fait des efforts, j'apprécie ça". En parallèle, il peut compter sur les conseils à distance de son père qui a couru une partie de sa carrière en Belgique chez les amateurs.

En France, quand les courses reprendront, le Britannique compte également s'améliorer dans les ascensions. "Je veux être plus présent dans le final des courses et me retrouver dans des pelotons réduits. Pour le moment, je me débrouille dans des montées de un à deux kilomètres comme c'était le cas à Carlus quand je fais 2e". Comme beaucoup, son rêve est de passer professionnel dans les années à venir avec l'appui du Dave Rayner Fund, une fondation qui aide plusieurs jeunes cyclistes britanniques. "Grâce à cette aide, ça me donne quelques années pour progresser. Sans ça, ce serait compliqué". 

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