VC Lucéen : « Il n'y a pas à tergiverser »

Crédit photo Justine Morizet

Crédit photo Justine Morizet

Comme tous les clubs, le VC Lucéen est à l'arrêt. La formation d'Eure-et-Loir est en tête de la Coupe de France N3 après la première manche, la Vienne Classic, disputée juste avant le confinement (voir ici). Le manager, Julien Touraille, fait le point sur la situation de son équipe pour DirectVelo.

DirectVelo : Comment le VC Lucéen vit-il la situation actuelle ?
Julien Touraille : C'est difficile car nous étions dans une bonne dynamique. On marchait plutôt bien. On avait bien préparé notre début de saison. Une déception est présente. L'avantage avec les réseaux sociaux ou les groupes WhatsApp et Messenger, c'est qu'on a des contacts quasiment tous les jours. Nous dialoguons énormément avec l'équipe. Il y a une super ambiance. On essaie de faire vivre notre Facebook, ça permet de continuer à échanger avec le monde extérieur. Chacun prend son mal en patience.

« ILS NE SONT PAS TOUT SEULS »

Est-ce difficile de se motiver ?
On sent par moment qu'il y a des petits manques de motivation. On remotive l'équipe avec le directeur sportif Romuald Debon. Mathieu Urbain, qui est sur une trajectoire très positive, relance les copains qui ont un peu plus de mal. Les gars s'entraînent beaucoup sur les compétitions en ligne. Chaque soir, on essaie de se retrouver. Même moi, j'ai repris le vélo, c'est plutôt sympa et bon enfant. On a aussi un président qui est en permanence présent et qui rassure les coureurs. Ils ne sont pas tout seuls.

Les deux prochaines manches de la Coupe de France N3 ont été annulées, le Grand Prix de la Région Sud (lire ici) et les Boucles de la Marne (lire ici)...
Le Grand Prix de la Région Sud est la course qui nous inquiétait le plus, on n'a pas forcément de purs grimpeurs. Il y avait quand même 2500 mètres de dénivelé. En revanche pour le chrono par équipes des Boucles de la Marne, il y avait une vraie motivation car on a de très bons rouleurs dans l'équipe.  

Il ne reste plus qu'une manche avec le Grand Prix de la Tomate début septembre...
Sur cette course, si elle a lieu, on sera sur notre terrain, c'est assez accidenté et c'est ce qu'on peut retrouver chez nous. Mes coureurs peuvent enfoncer le clou sur cette manche qui sera la dernière malheureusement. Pour le moment, il n'y a qu'une manche. Est-ce que la Fédération décernera un titre ? Est-ce que ça tombera aux oubliettes ? On va tout faire pour ramener le trophée à la maison en tout cas.

« JE N'AI PAS TROP D'INQUIÉTUDES »

Il s'agit de votre première année en N3...
On n'a pas investi outre-mesure par rapport aux équipements du club. On a restreint au maximum le budget par rapport à notre première année. On a une trésorerie qui est saine. On n'a pas investi dans un camion par exemple. Le camion atelier du club, c'est le mien. On a été très prudents pour s'assurer un parfait équilibre dès la première année. L'objectif était de découvrir la première année et de faire fructifier la deuxième année. Mais on n'a pas l'ambition de passer en N1, on est très bien en N3, on veut faire nos preuves.

Finalement, vous êtes déjà la meilleure équipe de N3...
Au départ, on était venu en tant que challenger sur la Vienne Classic. On espérait un Top 5. Si on plaçait déjà deux coureurs dans les 20 premiers, c'était bien. Par chance, on en a eux dans les cinq. Mathieu Urbain était motivé comme un malade et Thomas Philippe progressait de semaine en semaine. Maintenant qu'on est en tête, on ne va pas la jouer petit bras. On ne veut pas laisser notre place. Il n'y a pas à tergiverser malgré à la situation, tout le monde doit jouer le jeu et être motivés à 400 %. On espère que le redémarrage de la saison se passera dans les mêmes conditions. Si ce ne s'est pas le cas cette année, on sera encore plus revanchard l'année d'après.

Les entreprises et les collectivités vont souffrir. Es-tu inquiet pour la suite ?
Le région, la département et la ville sont derrière nous. J'espère qu'on n'aura pas de surprises concernant les subventions de la région et du département qui doivent arriver ce mois-ci et en mai. On a un projet qui est validé sur trois ans avec le département. La ville de Lucé est notre plus gros sponsor, ils sont à fond derrière nous, ils viendront faire le lien s'il y a le moindre trou dans la raquette. Concernant notre principal sponsor privé, la SHTP, ils travaillent toujours puisqu'ils sont notamment dans le domaine pharmaceutique et médical. Je n'ai donc pas trop d'inquiétudes.

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