Audrey Cordon-Ragot : « J’ai envie de rêver »
Audrey Cordon-Ragot retrouve le sourire, et le calendrier WorldTour de la fin de saison - dévoilé ce mardi par l’UCI - y est pour beaucoup. “Il y a toujours cette ombre du coronavirus qui plane au-dessus de nos têtes et donc sur le calendrier cycliste mais j’ai plutôt l’habitude d’être optimiste. J’ai envie de rêver et de me dire que le calendrier restera tel qu’il a été annoncé”, synthétise la sociétaire de la Trek-Segafredo pour DirectVelo. Elle espère désormais que chacun y mettra du sien pour avancer dans la bonne direction. “Beaucoup de choses dépendront sûrement du comportement des Français à partir du 11 mai. J’espère qu’il n’y aura pas de débordements ni d’abus. Si on veut espérer reprendre la compétition cet été, ça passera par un comportement intelligent de toutes et tous”.
L’ancienne quadruple Championne de France contre-la-montre a analysé avec attention le nouveau calendrier de l’UCI. Mais, à chaud, il lui reste difficile de se projeter. “Il va falloir discuter avec le staff et voir ce qui est possible ou non. On doit aussi attendre le reste du calendrier, en Classe 1 notamment, et même en Classe 2. Je pense notamment au Tour de Bretagne. Il doit être repoussé en octobre mais le calendrier est déjà très chargé. J’espère qu’ils arriveront à avoir un plateau conséquent”. Quoi qu’il en soit, l’athlète de 30 ans trouve ce calendrier cohérent. En attendant la suite. “L’enchaînement Amstel Gold Race puis Gand-Wevelgem, deux jours de suite, me paraît difficile. J’imagine que les équipes feront deux fronts différents. Cela dit, géographiquement parlant, c’est bien pensé. D’ailleurs, on voit que tout le calendrier a été fait de sorte à limiter les déplacements. Rien ne me choque. Ils ont fait au mieux”.
« C’EST LA SEMAINE LA PLUS DURE »
Désormais, il ne reste plus qu’à patienter jusqu’à lundi prochain avant de pouvoir retrouver ses routes d’entraînement, en Bretagne, après pratiquement deux mois de confinement. “Globalement, ça s’est plutôt bien passé. J’ai la chance d’avoir une maison avec un grand jardin, à la campagne. Avec Vincent (son époux), on a pu se soutenir mutuellement. Sans lui, ça aurait été différent. Il m’a souvent poussé à faire des séances de home-trainer alors que certains matins, je n’en avais franchement pas du tout envie”.
Surtout, Audrey Cordon-Ragot concède avoir du mal à vivre ces tous derniers jours de confinement. “C’est la semaine la plus dure. On voit tout le monde reprendre l’entraînement, en Espagne, en Italie… Et nous, on doit encore attendre. J’évite de me balader sur les réseaux sociaux car c’est dur à vivre. Heureusement, cette bonne nouvelle d’un Paris-Roubaix féminin m’a remonté le moral (lire sa réaction)”, relativise-t-elle. Avant d’évoquer son avenir à plus long terme. “Je n’oublie pas non plus que je suis en fin de contrat et que je dois faire mes preuves si je veux trouver du travail pour l’année prochaine. Plein de choses se bousculent dans ma tête en ce moment. Mais bon, on va bientôt sortir la tête de l’eau. On arrive au bout, je l’espère !”.