Auteur d’un début de saison remarqué, Sébastien Havot est soulagé d’en avoir fini avec le confinement. "C’était bizarre de tout arrêter du jour au lendemain, reconnaît-il. Personnellement je me sentais bien, je n’étais pas prêt à couper mi-mars". Il s'est ensuivi une période difficile de deux mois, pour l’entraînement. "J’avais du mal à trouver la motivation pour monter sur le home-trainer". Le sociétaire du CC Nogent-sur-Oise a donc opté pour la course à pied et le gainage pour combler ses difficultés. "J’ai un peu débranché mentalement, mais mes amis m’ont payé un abonnement à Zwift il y a trois semaines, et je m’y suis mis tous les jours".

Dès lundi, Sébastien Havot a apprécié le retour sur la route, n’hésitant pas à braver les conditions climatiques. "Il y avait beaucoup de vent, il ne faisait pas beau... J’étais content de sortir mais je suis vite rentré", s’amuse-t-il. Depuis, le 5^e du dernier Grand Prix de Lillers ne rate pas une occasion de sortir le vélo. "J’alterne aussi avec le VTT, pour changer. Et comme j’ai repris le boulot, j’y vais parfois à vélo". Des sensations en extérieur "bizarres pour la première sortie", après deux mois enfermé. "On essaie de retrouver un coup de pédale un peu plus rond et de l’endurance".

« RIEN DE CONCRET »

Pour le retour sur la route, il n'y a pas vraiment de directives données. "Mon entraîneur me laisse faire un peu comme je veux, la première semaine c’est juste du plaisir". Après deux mois compliqués, Sébastien Havot abordera la préparation plus tard. "C’est difficile de faire des plans, on en n’a pas encore beaucoup parlé". Et le coureur de 23 ans n’aura pas le droit à l’erreur pour retrouver les sensations du début d’année. "On loupe une période où j’aurais aimé faire de belles choses, mais il y aura d’autres courses". Préférant ainsi relativiser au vu du contexte actuel, et attendre un calendrier définitif.

La motivation est également intacte en vue d’un deuxième début de saison, même si Sébastien Havot se perd dans les annonces. "Je n’ai pas trop étudié les courses annulées, reportées ou maintenues, reconnaît-il. Comme toutes les deux semaines on nous dit tout et son contraire, j’ai arrêté de regarder tout ça". Et évoque le flou des projets évoqués. "On a entendu parler de chronos et de confrontations locales, mais il n’y a rien de concret. C’est difficile de se donner des objectifs". Pour le moment, le Nogentais préfère ainsi profiter de la reprise sur route, notant que le plus important est de "retourner rouler dehors et se faire plaisir, en attendant de pouvoir cibler des dates".