Malgré la saison à l’arrêt, la formation Cofidis a engagé deux stagiaires pour 2020 (lire ici). Parmi eux, Nicolas Prodhomme, coureur du VC Villefranche Beaujolais. "On avait déjà été en contact l’année dernière mais ça ne s’était pas fait, révèle-t-il. Cette fois, ça s’est bien goupillé, on s’est contacté le mois dernier". Déjà stagiaire en 2017 et 2018 (avec HP BTP-Auber 93 puis AG2R La Mondiale), le coureur de 23 ans a l’impression de jouer plus gros cette fois. "Je ne suis plus espoir, c’est plus important que les années précédentes. J’ai un cran d’exigence supérieur. Je sais que c’est une superbe expérience, je suis super content et la motivation est encore plus élevée".

Pour sa seconde expérience dans une équipe WorldTour, Nicolas Prodhomme garde des objectifs mesurés. "Ils ne m’ont pas clairement dit ce qu’ils attendaient de moi, mais je vais me tester comme grimpeur, et aider des gars comme Guillaume Martin". Avec pour idée évidente d’intégrer l’effectif professionnel. Quant au calendrier, il doit encore être harmonisé entre Cofidis et le VCVB. "Je n’ai pas encore de pistes sûres, il y a des échanges entre les deux équipes. Même au niveau du virus, on ne sait pas où on va". Mais peu importe, le « Loup » a hâte de retrouver les pelotons professionnels. "J’ai découvert comment ça se passe chez les pros, les courses… J’ai envie", sourit-il.

AOÛT CHEZ LES AMATEURS

La seule chose dont est sûr Nicolas Prodhomme, c’est qu’il revêtira le maillot de Villefranche tout le mois d’août. "C’est la reprise, tout le monde sera à bloc et prêt. J’ai eu Cédric Vasseur au téléphone qui m’a donc informé que je courrai avec eux plus tard. J'imagine qu'il veut faire courir les siens d'abord". Sa reprise s’opérera ainsi sur le Grand Prix du Cru Fleurie. Avant d’aller sur le Tour de Savoie Mont-Blanc, au Championnat de France Amateurs et à la manche de Coupe de France à Montbéliard. "Ensuite, à partir de septembre, on ne sait pas". Avec les amateurs, le vainqueur du Piccola Sanremo a également coché Arbent-Bourg-Arbent car "il y a beaucoup de dénivelé, c’est pas mal".

Ainsi, s’il confiait son pessimisme durant le confinement (lire ici), l’ancien Chambérien a retrouvé le sourire à l’approche de la saison. "Je pense qu’il fallait être dans cette philosophie plutôt que d’avoir de mauvais espoirs, mais c’est vrai que je n’étais peut-être pas très ambitieux", rigole-t-il. Les aspects positifs sont donc encore plus forts désormais. "Je suis deux fois plus content, la saison reprend sur de bonnes courses et le stage est la cerise sur le gâteau".