Alexis Guérin figure parmi les hommes forts du Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2). Avant le contre-la-montre final, sur les pentes du Revard, il occupe la 3e place du général à 2'02'' de Pierre Rolland (voir classement). Le Français de Vorarlberg-Santic fait le point avec DirectVelo. 

DirectVelo : Comment as-tu vécu cette étape-reine du Tour de Savoie Mont-Blanc ? 
Alexis Guérin : Ce fut une journée chaude, très chaude. Je pense que je peux dire un grand merci à mes coéquipiers. Ils ont été d'un grand soutien, ils ont été autour de moi. Ils m'ont placé toute l'étape Je n'ai pas pris de vent de la journée. Ils ont été chercher les bidons, ils m'ont permis de boire et de manger régulièrement. Après, ce n'est pas la journée rêvée pour nous mais c'est une bonne journée au final. J'espérais mieux dans la dernière montée. Je pense que Pierre Rolland était beaucoup plus fort. J'espérais le suivre. J'ai payé un peu mes efforts d'hier (jeudi) aujourd'hui. 

C’est toi qui a attaqué le premier dans la montée finale. 
J'ai fait l'erreur d'attaquer le premier. Quand mes coéquipiers se sont écartés, j’aurais pu attendre mais j’avais peur d’avoir des regrets. J'ai donc tenté ma chance. Pierre Rolland a contré, puis Cepeda a contré à son tour. J'ai re-contré une seconde fois. Derrière, Adria Moreno a attaqué. J'ai compris à ce moment-là qu'il fallait que je monte à mon rythme, sinon j'allais casser le moteur et tout perdre. 

« DE BONNES QUALITÉS DE GRIMPEUR » 

Avant la dernière étape, tu es 3e du général...
Avec mon entraîneur, nous avons très bien travaillé pendant le confinement. J'ai fait beaucoup de home-trainer. J'ai enchaîné régulièrement trois fois une heure de home-trainer par jour. Je faisais des semaines de quinze heures. En juin, j'ai effectué un micro-stage de cinq jours, puis un stage de 15 jours récemment. Comme j'habite à Pau, ça me permet aussi de gravir des cols tous les jours. J'ai beaucoup progressé en montagne. Je suis content de réaliser que j'ai de bonnes qualités de grimpeur. 

Le chrono final pourrait te correspondre…
En venant ici, le contre-la-montre en côte était l'étape qui me plaisait le plus. Après, il y a la fatigue, les circonstances de course... On va voir comment ça se passe. On va y aller sans pression. Le but est de rester sur le podium, c'est quand même une sacrée belle performance. Comme j'ai dit à mon entraîneur, je ne m'attendais vraiment pas à ça en venant ici. J'avais des ambitions au classement général, sans vraiment croire au podium. Il y a un très gros plateau. C'est peut-être ce qui fait d’ailleurs que je me retrouve à la troisième place. On monte les cols tempo. Ça m'avantage un peu plus.