L’UV Limoges-Team U 87 a fait coup double ce vendredi. Grâce à la victoire de son sprinteur Lucas Boniface (voir classement), le club du Limousin remporte par équipes le Grand Prix Christian Fenioux, troisième manche de la Coupe de France N2. Une belle revanche pour une équipe qui était passée à côté du Chrono 47 le week-end précédent. Le directeur sportif Julien Bolota revient sur cette double victoire pour DirectVelo.

DirectVelo : Que représente ce double succès ?
Julien Bolota : Ça récompense le travail du groupe. Nous avions été un peu déçus la semaine dernière au Chrono 47. Nous avions beaucoup bossé pour ce rendez-vous. Nous étions presque à domicile puisque les grands-parents de Lucas Boniface sont originaires du lieu où se disputait le chrono. Mais ça ne s’est pas passé comme prévu (voir classement). Il y a eu un problème mécanique d'entrée de jeu, et cela a un peu démobilisé le groupe. On était sorti un peu frustré. Au départ de ce Grand Prix Christian Fenioux, les gars avaient à cœur de “se venger”.

Quelles consignes avais-tu donné au départ ?
Je suis tout nouveau dans le milieu de la route. J'ai la chance de m'appuyer sur trois leaders : Guillaume Gerbaud, Julien Buisson et Alexandre Caudoux, qui était absent sur ce Grand Prix Christian Fenioux. Pour l'instant, je suis plus dans la phase d'observation et ce sont eux qui gèrent le groupe. J'ai la chance de pouvoir grandir avec eux et de profiter de leur expérience. Je suis issu du VTT. Je me suis retrouvé à Limoges un peu par hasard entre guillemets, via le cyclo-cross surtout. C'est ma première année à temps complet, la saison dernière, j'étais à mi-temps. C'est grâce à ce trio que j'apprends à vitesse grand V. Sur des journées comme celle-là, je me forme de la meilleure des manières.

« LUCAS BONIFACE A UN VRAI PROJET VÉLO »

C’est le jeune Lucas Boniface qui met au fond…
Je suis très content pour Lucas. J'étais directeur du Pôle Espoir de Guéret par le passé. Je l'ai eu quand il était Juniors. C'est bien de le voir grandir et de le suivre dans son évolution. J'espère qu'il va continuer sa trajectoire loin de nous à l'avenir… Lucas a fait un gros début de saison. Il y a eu cette période compliquée du Covid qui a été difficile à gérer pour tout le monde. Lucas a un vrai projet vélo, il se donne quelques années pour passer le cap. Je suis content pour lui qu'il arrive à confirmer ce début de saison prolifique et à mettre au fond pour mettre tout le groupe dans les bonnes dispositions.

Vous faites une belle remontée à la Coupe de France…
La Coupe de France est notre vitrine. Notre partenaire Anthony Douge et les magasins U sont très investis. Le but du jeu est de donner un retour sur ces manches où il y a un "visuel". On est monté en N2 l'année dernière, le palier était un peu compliqué. Cette année, on a bien pris la mesure. Tous les coureurs ont passé un cap physiquement et dans l'approche de la course. Il y a vraiment ce petit chrono qui nous met un peu dedans. Je pense qu'on aurait pu espérer être dans les trois premières équipes dès ce soir. On ne lâche pas, le Tour de Rhuys, la dernière manche, a quand même un parcours difficile qui correspond plutôt à nos gars. Dans le Limousin, c'est plutôt accidenté. On va aller au Tour de Rhuys toujours dans la même optique, pas forcément pour jouer le classement mais pour jouer la gagne. Le général va un peu de pair, on va faire ce qu'il faut.