Arnaud Démare : « On a fait ça plus proprement »
Arnaud Démare enchaîne. Et cette fois-ci, il n’y a pas eu photo. Vainqueur sur le fil la veille, le Champion de France a décroché sa deuxième victoire en autant d’étapes sur les routes du Tour Poitou-Charentes (2.1), ce vendredi, dans les rues d’Échiré (voir classements). “L'équipe a fait le boulot au moment voulu, au rond point à 1,3 kilomètre de l’arrivée. On était en file et on a gardé la tête du peloton jusqu'au dernier virage”, se félicitait le leader de l’épreuve auprès de DirectVelo, après sa descente du podium protocolaire. “Nous sommes passés deux fois sur la ligne, ça nous a aidés à mémoriser l'arrivée. On savait où on allait mettre les roues”. Absent du sprint la veille, l’Espagnol Ivan Garcia Cortina (Bahrain-McLaren) est celui qui a donné le plus de fil à retordre au Picard, alors que le Colombien Alvaro Hodeg (Deceuninck-Quick Step) n’a pas pu participer à l’emballage.
LA DECEUNINCK-QUICK STEP A ENCORE AIDÉ
Contrairement à ce jeudi, Arnaud Démare et ses équipiers de la Groupama-FDJ n’ont pas fait l’erreur de “gaspiller des forces” dans la dernière partie de course. “On était plus à l'économie, on a fait l'effort au bon moment. Hier (jeudi), c'était un avertissement et aujourd'hui (vendredi), on a fait ça plus proprement. Tout va bien, c'est ma septième victoire en un mois”, rappelle-t-il fièrement. Alors qu’au terme de la première étape, l’athlète de 29 ans avait imaginé devoir assumer seul la course ce jour, avec ses coéquipiers, la Deceuninck-Quick Step a finalement donné un nouveau coup de main aux Groupama-FDJ pour ramener les fuyards du jour à la raison. “La Deceuninck a vu que ce n'était pas passé loin hier, ils ont un très bon sprinteur. Ils ont pris leurs responsabilités, ils ne sont pas dans l'attentisme, c'est tout à leur honneur”.
PAS ASSEZ FAVORABLE POUR DES BORDURES
Ce coup de main n’était pas de trop face aux solides rouleurs français Damien Gaudin (Total Direct Energie) et Alexis Gougeard (AG2R La Mondiale), présents à l’avant de la course en compagnie du Belge Laurens De Vreese (Astana). “Devant, il y avait des gros rouleurs, ils nous ont donné du fil à retordre pour revenir mais ça nous a aussi permis de durcir la course dans les 50 derniers kilomètres. Ignatas Konovalovas a bien vissé pour pouvoir revenir et ça a bien usé le peloton”. En cours d’étape, la Lotto-Soudal avait tenté un coup de bordures mais une fois encore, les portions piégeuses n’étaient “pas assez longtemps dans la bonne direction” pour que le peloton se casse de façon significative. De toute façon, Arnaud Démare et ses hommes étaient particulièrement vigilants.