Difficile d'espérer mieux pour le relais mixte français
Les secondes ont paru des heures. Regroupés 100 mètres après la ligne, Audrey Cordon-Ragot, Donavan Grondin, Maëlle Grossetête, Kévin Vauquelin et les Duval, frère et soeur, attendent l’arrivée des Italiennes pour savoir s’ils vont monter sur la boîte. La mauvaise nouvelle tombe après l’arrivée des Allemandes, proches de reprendre les transalpines. La France termine le Championnat d’Europe de Plouay avec une 4e place sur le relais mixte (voir classement).
“Personne n’est content de faire 4e, souffle Audrey Cordon-Ragot. C’est toujours décevant d’être à cette place-là mais on s’est donné à fond. On n’a pas à avoir de regrets”. “Il faut l’accepter”, ajoute Julien Duval. Déçus, ils ont tous bien conscience qu’il était difficile de faire mieux en raison du contexte. Eugénie Duval et Maëlle Grossetête ont remplacé au pied levé Coralie Demay et Séverine Eraud. Avec deux des trois filles présentes la veille sur l’épreuve en ligne Elites Femmes, les Françaises n’ont pas pu rouler ensemble sur le circuit de Plouay. Chez les garçons, la situation est quasi-identique. “Une déception de finir 4e ? Oui et non car on n’a pas du tout eu d'entraînements spécifiques ensemble, fait savoir Donavan Grondin. On a fait un entrainement la veille de la course, on a fait du mieux qu’on pouvait. Ça s’est joué à pas grand chose à la fin, mais c’est comme ça”.
LA PREMIÈRE DES DUVAL
Chez les Hommes, c’est l’Espoir 1 Kévin Vauquelin qui était le plus fort selon Donavan Grondin. “Kévin était au-dessus, on a réussi à le canaliser un peu”, dit le pro d’Arkéa-Samsic. Forcément déçu du résultat, le Rouennais a apprécié cette expérience. “C’est un super honneur de pouvoir courir en Elite, confie-t-il. En étant Espoir 1, c’est quelque chose de pas très commun. Je suis ravi de ça. J’ai fait ce que je pouvais donc c’était cool. Pouvoir courir avec un Julien Duval et autres, ce n’est pas rien”. Le coureur d’AG2R La Mondiale, capitaine de route du trio, a dû laisser filer en route ses deux compatriotes. “Je n’avais pas fait de chrono depuis août 2019. Avec mon programme de courses, 26 kilomètres ce n’était pas assez long. J’avais que des courses de plus de 200 kilomètres. C’était trop sur l’injection pour moi. Mais c’est pour beaucoup de monde pareil... J’étais là pour les soulager. Je savais qu’ils allaient s’exprimer dans le final”.
Ce relais mixte aura permis aux Duval de se retrouver. “On a été sélectionné en même temps sur la piste mais sur la route, c’était la première fois, rapporte Eugénie, la sociétaire de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope. On n’a pas roulé en même temps mais c’était sympa d’être ensemble”. L’expérience aurait été encore plus belle avec une breloque mais il aura manqué 14’’ face à des Italiens davantage habitués à l’exercice.