Trois atouts en montagne pour Lotto au Giro Espoirs
Sélectionnée de justesse par les organisateurs du Tour d'Italie Espoirs, la formation Lotto Soudal Development prendra, ce samedi à Urbino, le départ de son quatrième Giro consécutif. Pour ces huit jours, le directeur sportif Carl Roes a sélectionné Arne Marit, Harrie Sweeny, Viktor Verschaeve, Maxim Van Gils et Henri Vandenabeele. Un groupe homogène où chacun pourra se distinguer. "Nous aurons Arne Marit pour les sprints, Harri Sweeney pour les échappées, et les trois autres pour la montagne", résume-t-il pour DirectVelo. Ce Giro s'annonce moins dur que les précédents. "Tant mieux, les deux dernières éditions étaient exagérées. Les organisateurs ont tenu compte des critiques pour concevoir un parcours plus équilibré. Il y aura des étapes pour les sprinteurs et pour les grimpeurs. Mais tout le monde aura de quoi faire durant les huits jours de course. Dans un premier temps, nous jouerons la carte du sprint pour Arne Marit tout en veillant à ne pas perdre de temps. Toutefois, je redoute la nervosité de la première étape pour les chutes. Les coureurs sont avertis. J'espère qu'ils passeront cette première journée sans tracas."
Le sprinteur Arne Marit est en tout cas prêt à en découdre. "Je me suis préparé spécifiquement pour ce rendez-vous. Ma victoire d'étape au Tour de la Bataille de Varsovie 1920 m'a rassuré. Je me sens prêt. Cette course était inscrite à mon agenda avant le confinement. C'est une étape importante pour moi dans mon apprentissage en tant que coureur." Avec Viktor Verschaeve et Maxim Van Gils, la formation Lotto-Soudal U23 possède deux atouts pour briller au classement général. "En théorie, modère le directeur sportif, maintenant, il faudra voir quelle équipe les Colombiens vont aligner. Le parcours sera moins montagneux. Ce sera moins à leur avantage. Nous allons voir comment cela se passe au début et ensuite, on verra ce qu'il sera possible de viser comme résultat."
HENRI VANDENABEELE POUR CONFIRMER
Carl Roes n'oublie pas son troisième grimpeur de la bande, à savoir Henri Vandenabeele, 19e l'an dernier (voir les classements). "Selon mon collègue Wesley Vanspeybroeck qui était au Tour de Savoie Mont-Blanc, il est au même niveau que les deux autres. Il lui manque ce brin de réussite pour être avec les meilleurs. Il a une belle opportunité de confirmer sa bonne prestation de la saison précédente. Nous aurons trois atouts à faire valoir dans la montagne."
Ce Tour d'Italie sera également le quatrième consécutif pour le directeur sportif Carl Roes. "Je n'en ai manqué aucun depuis que l'épreuve est de nouveau au calendrier en 2017. Je commence à m'y habituer. C'est un pays magnifique. Le temps est souvent de la partie et c'est spécial de rouler là-bas. La Belgique est une terre de vélo mais les supporters sont encore plus fanatiques là-bas." Toutefois, il lui manque une chose : une victoire d'étape. "Nous avons été déjà très proches par le passé. Je me souviens d'une étape où Gerben Thijssen lève les bras trop tôt et se fait coiffer sur la ligne au sprint. L'an dernier, Viktor Verschaeve a été repris à 700 mètres de l'arrivée lors de la première étape de montagne. Je leur ai dit qu'ils devaient en décrocher une", plaisante-t-il avant de reprendre son sérieux : "Nous avons les coureurs pour briller, un sprinteur, un passe-partout et trois grimpeurs, nous avons de quoi faire de bons résultats", termine-t-il.