En 2019, Ann-Sophie Duyck a vu ses résultats diminuer. Après de multiples examens médicaux, la sportive de 33 ans a finalement trouvé la cause de ses problèmes, à savoir l'artère iliaque gauche. S'en suivit une opération en octobre et une longue rééducation. Là où d'autres ont profité de la crise du coronavirus pour panser leurs plaies et recharger leurs accus, la sociétaire de Parkhotel Valkenburg a souffert de l'arrêt des courses. "J'avais besoin de rythme de compétition pour progresser et ce n'était pas possible, déplore-t-elle. Je reviens vraiment de loin, je redémarre de zéro en fin de compte. Mon médecin m'a prévénue que cela allait demander du temps car cela fait longtemps que mon corps n'est plus soumis à une telle intensité."

Ce manque de compétition s'est fait ressentir sur les premières courses et à commencer par le Championnat de Belgique de contre-la-montre à la fin du mois d'août à Coxyde, qu'elle a remporté à cinq reprises entre 2014 et 2018. "C'était directement trop fort comme effort pour espérer quelque chose. J'aurais eu besoin de plus de courses pour monter en température" (voir le classement).

« NOUS SOMMES TOUS RESPONSABLES DE NOTRE DESTIN »

Chaque course qui passe est donc une occasion pour Ann-Sophie Duyck de progresser et donc, le test national de contre-la-montre dimanche dernier à Waregem, qu'elle a facilement remporté, ne fait pas exception (voir classements). "Je l'avais bien préparé. D'habitude, je ne sais jamais venir ici car il y a le Chrono Champenois qui est plus long et qui est la vraie préparation au Championnat du Monde. Cette année, il est annulé. Du coup, je me réjouissais de venir à Waregem. J'ai reconnu le parcours en semaine, c'est la base pour faire un bon résultat."

Revoilà donc la sociétaire la vice-Championne d'Europe contre-la-montre 2017 en selle pour accrocher un billet pour le Championnat du Monde à Imola (24-27 septembre). "Cette question, je la laisse volontiers au sélectionneur", botte-t-elle en touche subtilement.  Si Ann-Sophie Duyck n'est pas retenue pour le Championnat du Monde, elle se concentrera sur ce qui reste, à savoir les courses d'un jour comme Gand-Wevelgem. "D'habitude, je termine mes saisons au Chrono des Nations. Cette année, ce ne sera pas pareil. En espérant qu'on puisse continuer à courir. Nous sommes tous responsables de notre destin. En Belgique, on fait le maximum pour que les courses aient lieu."