Chloé Hosking avait peur de rentrer bredouille d’Ardèche. Certes, l’Australienne avait jusque-là participé à la grosse prestation collective de son équipe, Rally Cycling, et avait pris par deux fois la 3e place d’étape, à Avignon puis à Ruoms, en réglant d’ailleurs le sprint du peloton alors que sa coéquipière Leigh Ann Ganzar l’emportait en échappée. Mais ce mercredi, pour la septième et dernière journée de course, promise aux sprinteuses, la victoire ne devait pas lui échapper. Considérée comme favorite numéro 1 à la victoire d’étape, la puissante athlète de 29 ans ne s’est pas loupée (voir classements). DirectVelo a recueilli la réaction de la lauréate du jour à l’arrivée.

DirectVelo : Cette victoire d’étape est la parfaite conclusion d’une grosse semaine de ton équipe !
Chloé Hosking : C’était une très belle semaine pour toute l’équipe, je suis très fière de ce que nous avons fait. La meilleure chose qui soit arrivée ici, pendant toute une semaine, c’est que chaque fille de l’équipe a eu au moins une fois l’occasion de jouer sa propre carte. On repart d’ici avec deux victoires d’étapes et trois autres podiums. C’est vraiment super. J’ai vraiment apprécié cette épreuve, j’ai trouvé qu’il y en avait pour tout le monde entre les étapes pour sprinteuses, puncheuses et grimpeuses, puis des étapes courtes et d’autres plus longues, des étapes casses-pattes où les échappées peuvent espérer aller au bout... C’est une très belle course. Je tiens vraiment à remercier l’organisation de cet événement. « Merci beaucoup » (en français, NDLR).

L’an passé, il y avait eu débat autour de la difficulté du parcours, ici en Ardèche. Tu es donc satisfaite du profil de ces sept étapes ?
J’ai entendu dire que c’était très dur ici l’an passé. J’avais regardé les classements et j’ai compris que ce n’était pas donné à tout le monde de performer sur ces routes (rires). Mais pour en avoir parlé avec certaines de mes coéquipières qui étaient déjà présentes ici l’an passé et qui peuvent donc comparer, la course était beaucoup plus équilibrée cette fois-ci, en terme de parcours. L’organisation peut garder ce type de parcours pour 2021, c’est très bien.

« C’EST UN SOULAGEMENT »

Revenons à l’étape du jour : comment as-tu négocié les derniers instants de la course pour t’imposer ?
Mon équipe a pris le contrôle du peloton assez tôt dans la préparation du sprint, à une dizaine de kilomètres de l’arrivée, car je savais que le final était assez technique. Nous étions toutes les six à l’avant. Les filles ont maintenu une allure très élevée. J’ai vu Alice Barnes lancer sur la gauche et j’y suis allée. J’ai senti que j’étais vraiment puissante sur les derniers mètres, ça me fait plaisir de pouvoir conclure le travail de toute l’équipe.

Tu avais déjà remporté le sprint du peloton lundi lors de la cinquième étape, mais ce n’était pas pour la victoire. Te sentais-tu la plus forte en cas d’arrivée au sprint ce jour ?
J’étais probablement considérée comme la favorite de l’étape, oui. Mais justement, ce n’est pas facile de conclure dans ces situations-là car tu es surveillée par tout le monde. C’est un soulagement, en fait, de réussir à l’emporter en étant attendue (rires). Pour moi comme pour l’équipe, c’est super de finir la course de cette façon-là, ça va nous donner beaucoup de confiance pour la suite. C’est parfait avant de se lancer dans les Classiques belges. Le calendrier sera particulier pour nous en cette fin de saison car nous étions supposées courir aussi aux États-Unis à cette période de l’année, mais tout le monde connaît la situation actuelle. C’est donc le flou pour l’instant. Ce qui est sûr, c’est que l’on sera sur le Tour des Flandres et que ce sera l’un des très grands rendez-vous de notre fin de saison. Je ne pourrai malheureusement pas être sur la première édition de Paris-Roubaix mais je passe le mot à ASO : invitez-nous l’an prochain (rires).