Joseph Berlin-Sémon : « Je n'y croyais plus »

Crédit photo Philippe Pradier

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Joseph Berlin-Sémon est devenu pour la troisième fois Champion de France de demi-fond ce samedi à Lyon. Mais pourtant, le coureur de l'AC Bisontine a bien cru que le maillot allait lui échapper. "Au bout de 20 tours, je n'y croyais plus", dit-il à DirectVelo.

« DU MAL À ME METTRE DANS L'ALLURE »

Au tirage au sort, le Bisontin hérite de l'avant-avant dernière place dans la file de départ. Emilien Clère, placé devant lui, part en boulet de canon. "Emilien a fait un départ très rapide, j'ai eu du mal à me mettre dans l'allure et j'ai fini par lâcher. Mais à la mi-course, il a accusé le coup et on est revenu petit à petit", raconte-t-il. "On" car le stayer suit le sillage de la moto de Marc Pacheco avec qui il s'entraîne sur le vélodrome de la Tête d'Or à Lyon où le Championnat de France est organisé.

"Ces derniers temps, c'était difficile pour l'entraînement car j'étais souvent en déplacement. Contrairement à l'an dernier, je n'ai pas axé les exercices sur les départs mais plus sur les changements de rythme. Les séances avec Marc m'ont servi pour tenir les 50 km de la finale", précise Joseph Berlin-Sémon.

« JE N'AVAIS PAS VU CAMILLE BATISTA »

Au bout de 80 tours, sur les 150 au programme, l'attelage Berlin-Sémon-Pacheco double le duo Clère-Toscano. Mais la course n'est pas terminée. "Je n'avais pas vu Camille Batista qui était derrière moi. C'est Marc qui m'a dit de continuer à insister et on le double à 30 tours de l'arrivée" (voir le classement).

Le déroulement de la course, avec des hauts et des bas, redonne de la valeur à son trosième maillot bleu-blanc-rouge. "C'est un des Championnats les plus durs, mentalement et physiquement. Je suis allé au bout de moi-même. C'est la preuve que la course n'est jamais finie tant qu'on n'a pas franchi la ligne. C'est un exemple que je pourrai ressortir auprès des jeunes", savoure l'entraîneur de la Conti de la Groupama-FDJ.

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