Il aura manqué quelques longueurs à Anthony Jullien, pour décrocher un deuxième succès depuis la reprise des compétitions. À l’occasion du Grand Prix du Faucigny, le sociétaire de Chambéry Cyclisme Formation a été battu au sprint par le Belge Sten Van Gucht (voir le classement). "Je suis quand même satisfait car j’étais moins bien sur la période du France. Je suis bien reparti après Montbéliard, je vois que ça paye". Le parcours en bosses aurait pourtant pu perturber le coureur de 22 ans. "Comme moi, je pense que Van Gucht n’était pas le meilleur dans les bosses, mais on a bien joué. Il fait un sacré sprint, je ne pense pas avoir fait d’erreur en prenant l’aspiration , derrière Nicolas Prodhomme, avant de gicler au bon moment".

L'épreuve a notamment été marquée par une belle course d’équipe des Chambériens. Alors qu’Anthony Jullien est déjà devant, Valentin Paret-Peintre et Aloïs Charrin sautent dans toutes les roues. "On avait prévu ça. Moi j’essaye de passer les bosses en prenant un coup d’avance. Et eux, en étant forts dans les bosses, prennent les bons coups". Puis les deux coéquipiers d’Anthony Jullien font la jonction. "Ils ont bien bossé pour moi dans le final, reconnaît le 2^e du jour. On a fait ce qu’on devait faire, c’est une belle course d’équipe". Même si le résultat final est satisfaisant, les légers regrets dus à la deuxième place sont malgré tout présents.

UN MAILLOT BLEU-BLANC-ROUGE ?

Des regrets néanmoins estompés par la déception de la veille. Au Tour du Jura Suisse, Anthony Jullien avait fait "un mauvais sprint". La déception était cette fois de mise avec une 5^e place à l’arrivée. "Mais aujourd'hui (dimanche), je n’ai pas fait d’erreur, insiste-t-il. Ça se joue à la pédale". Au final, un beau week-end pour l’ancien vainqueur de la SportBreizh. "Je vais pouvoir partir sur la Ronde de l’Isard avec une opportunité sur la première étape". Puis il se fondra en équipier quand la route s’élèvera davantage. "Je pourrai aider en tant que capitaine de route et aider au pied des cols ou dans les vallées".

Lorsque les jambes répondent, Anthony Jullien connaît son potentiel sur des parcours vallonnés. "Mais l’Isard sera une autre histoire", plaisante-t-il. Actuellement stagiaire avec la formation AG2R La Mondiale, il aura probablement l’opportunité de défendre une nouvelle fois les couleurs de la formation World Tour, en octobre. "S’il y a une place sur la Flèche Brabançonne, ça peut-être cool". Sur un profil qui lui convient mieux que le Mont Ventoux, lieu de sa première expérience chez les pros en 2020. Puis il y aura Paris-Tours Espoirs ou Bourg-Arbent-Bourg, Nantes-Segré, et le Championnat de France Espoirs, où il avait terminé 2^e en 2019. "Si je peux faire mieux, pourquoi pas", sourit-il.