Les courses de côte de Vresse-sur-Semois ont eu lieu le week-end dernier. Habituellement organisées pour les Cadets et Juniors, l'année 2020 a marqué un grand changement, puisque la catégorie concernée fut cette fois celle des Espoirs. "On voulait leur ajouter une course au calendrier, surtout vu le calendrier très peu fourni", précise Jos Smets, le directeur général de la fédération belge, Belgian Cycling. "Elle a été annulée en août, mais nous voulions vraiment qu'elle ait lieu", ajoute-t-il.

UN PARCOURS DIFFICILE ET TRES APPRECIÉ

Au delà du fait que Vresse-sur-Semois dispose d'un environnement magnifique, le parcours purement sportif fut très apprécié. Aaron Van Der Beken, deuxième Espoir vendredi, était très heureux de participer à cette épreuve. "C'était important pour nous de courir sur un tel parcours, vu le peu de courses au calendrier, précise-t-il. Le seul bémol serait peut-être le kilométrage, un peu trop court à mon goût". Il est alors contredit par son coéquipier, Toon Clynhens, 3e à Vresse. "Ce n'était pas super long, c'est vrai, mais je trouve que la course était assez dure. Il y avait suffisamment de côtes pour faire la différence".

Du côté de l'organisation, on est aussi heureux de son succès. "On peut tirer un bon bilan. Je n'ai que de bons échos. Des gens m'ont même contacté pour me féliciter. Cela ne m'était jamais arrivé", se réjouit Gino Verhasselt, l'organisateur. "Des coureurs étaient déjà présents depuis le début de la semaine pour reconnaître le parcours. Tout le monde trouve effectivement que le circuit est magnifique. On dispose aussi de vrais atouts : c'est une région touristique, avec de magnifiques paysages. La météo était au rendez-vous également. C'est un vrai plaisir de faire du vélo ici", enchérit-il.

Après un premier test réussi, les coureurs en redemandent. "Ce serait bien qu'il y ait davantage de courses de côte, espère Aaron Van Der Beken. C'est vrai que sans le covid, on peut aussi aller à l'étranger mais dans la situation actuelle, c'était une bonne idée d'avoir une course U23".
Nul doute que du côté de Belgian Cycling, on aime l'idée et on souhaite la reproduire. "C'est un format de course qui convient tout à fait aux Espoirs, dit Jos Smets. 125 kilomètres, c'était bien. Dans les conditions actuelles, ce n'était pas envisageable de faire plus long. L'an prochain, si la situation sanitaire s'améliore, nous pourrions ajouter quelques kilomètres, poursuit-il. Cela dépendra aussi du calendrier proposé, bien sûr". A noter que les courses de côte pour Cadets et Juniors, annulées à cause du coronavirus, devraient revenir au programme en 2021.

LE TROPHÉE DES GRIMPEUSES AMBITIEUX MAIS RÉALISTE

Les Dames aussi ont eu leur épreuve, le Trophée des Grimpeuses. Là aussi, c'était la première édition. Une épreuve plus difficile à organiser en tenant compte de l'aspect sanitaire. "C'est une course internationale, souligne Gino Verhasselt. Les mesures covid ont donc compliqué les choses. J'ai dû refuser l'équipe nationale colombienne, qui est basée en Espagne, pays en zone rouge. D'autres formations ont dû déclarer forfait car elles n'avaient pas assez de concurrentes à aligner. Jusqu'au jour de la course, je n'étais pas sûr d'avoir toutes les équipes au départ".
23 équipes, dont deux WorldTour, ont finalement pris le départ sur les 25 inscrites. "Le plateau était très bon, je suis satisfait à ce niveau là. On a eu deux belles courses... Je ne pouvais pas rêver mieux", jubile l'ancien directeur sportif de la Landbouwkrediet.

Le Trophée des Grimpeuses pourrait très vite grandir. "L'objectif est de passer à deux jours l'année prochaine", déclare Gino Verhasselt, qui ne voit pas sa course monter directement en classe 1. "On va toujours voir comment cela se passe en 2.2, et on avisera par la suite".