Bourg-en-Bresse jouera à domicile ce dimanche. À l’occasion de la troisième manche de Coupe de France N1, le club organise Arbent-Bourg-Arbent sur des routes familières. Christian Milesi, le directeur sportif, n’aborde cependant pas l’épreuve dans un état d’esprit différent. "C’est identique à n’importe quelle manche difficile. Notamment avec la rareté et la valeur d’une telle épreuve. Ça simplifie la logistique mais rien de plus, ça reste aussi important que Montbéliard, même s’il y a une petite motivation supplémentaire". Au niveau de la sélection, les six places étaient chères pour pouvoir en découdre sur les routes d’entraînement de la formation burgienne. "On pouvait dégager déjà huit-neuf coureurs, et ce sont les gros rhumes des dernières semaines qui ont facilité le choix".

Ainsi, Christian Milesi n’a pas eu à effectuer de "sélection couperet une semaine avant". Depuis quinze jours, les six noms ont été tranchés, sur un critère de santé d’abord. Sur le profil et l’harmonie, ensuite. "On a une partie à l’aise dans les bosses, et une partie d’attaquants et d’altruistes. Il y a ceux qui sont là pour marquer les points et d’autres qui s’inscrivent dans la tactique de course". Qu’il y ait une bagarre de leaders ou une course par l’avant, le directeur sportif veut jouer sur les deux tableaux. "Les difficultés sont loin de l’arrivée, il ne faut pas que des purs grimpeurs. Quelques coureurs marquent aussi le pas alors on accélère leur fin de saison. Donc on a une équipe encore dans le coup et pas en baisse de forme".

« L’APPÉTIT VIENT EN MANGEANT »

Quant au scenario de course, il reste relativement incertain pour le directeur sportif local. "La logique voudrait que les meilleurs se dégagent en milieu de course. C’est suffisamment piégeux pour donner des envies d'attaques de loin". Mais le final pourrait mettre en échec certaines tentatives. "Les 30 derniers kilomètres ne sont pas les plus durs, la situation en haut du dernier col ne sera pas forcément celle sur la ligne". Christian Milesi relativise sur son avantage du terrain. "Tout le monde a bien reconnu comme nous. On a un petit avantage mais pas énorme". Actuellement 3^e de la Coupe de France, Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme aura du mal à rattraper Pro Immo Nicolas Roux. "C’est bien d’être sur le podium, on ne l’a jamais décroché. On avait un peu moins d’ambitions, mais l’appétit vient en mangeant".

Jusqu’alors Elite Nationale, l’épreuve est donc promue comme manche de Coupe de France pour 2020. "On est l’une des structures qui organise le plus de courses, avec 35 épreuves. Nos bénévoles font du gros travail toute l’année et n’ont pas l’occasion de venir nous voir. Là on peut leur offrir le spectacle à domicile avec la N1, on joue sur cette motivation là". Chargé d’organiser la manche des grimpeurs, le parcours a dû être modifié. Mais c’est la crise sanitaire qui a inquiété jusqu’aux derniers instants. "Jusqu’à ce milieu de semaine, on était incertain, notamment avec les zones d’urgence à Lyon et Saint-Etienne". Cette fois, c’est sûr, les coureurs pourront batailler dans l’Ain. Et certains jouent plus gros que d’autres. "Il y a encore un ou deux coureurs en bascule pour passer pro. Un gros résultat pourrait déclencher les choses". Pour certains, la manche aura des allures de test.