Le scénario s’est répété pour Maxime Jarnet. Comme en 2018 à Plougastel-Daoulas, le sociétaire de l’EC Saint-Etienne Loire est passé tout près de décrocher le titre de Champion de France Espoirs, ce vendredi, du côté de Gray. À l’attaque dans le final, l’Espoir 4e année a été repris dans les derniers hectomètres de l’épreuve remportée par Axel Zingle (voir classement). Forcément très déçu, il est revenu sur sa course pour DirectVelo.

DirectVelo : On te sent touché après ce Championnat de France Espoirs...
Maxime Jarnet : C’est un peu compliqué. J’ai l’impression de revivre le final du Championnat de France Espoirs 2018 (lire ici). Contrairement à il y a deux ans où j’étais plutôt abattu, là je me dis qu’un jour ou l’autre ça finira par me sourire. Je ne vais rien lâcher pour l’année prochaine et les années suivantes. Je suis fier de moi, même si ça n’a pas marché.

Raconte-nous le final…
On a fait une belle course avec Jacques Lebreton. On arrive tous les deux pour la victoire. A partir de trois-quatre tours de l’arrivée, j’ai commencé à me découvrir et à produire des efforts. Je me sentais vraiment bien. Je me suis dit que sur un Championnat, il ne faut pas se sentir bien puis se dire à l’arrivée “si j’avais su“. Cette année, je n’ai pas fait souvent de très bons sprints. Vu les adversaires qu’il y avait dans le final, je n’ai pas cru en moi pour gagner au sprint. Je savais que dans un final comme celui-là, j’allais être battu par quelqu’un. C’est pour que ça que j’ai pris le risque d’attaquer. Ça se joue à peu de choses.

« JE NE PEUX PAS ME REPROCHER GRAND-CHOSE »

Tu es ressorti de l’échappée à trois kilomètres de l’arrivée...
Avec le mec de Laval (Dransart), je me suis dit que ça allait le faire. On s’est de suite bien entendu. On avait plutôt intérêt à rouler à bloc tous les deux. Juste avant le virage, avant la flamme rouge, il m’a dit qu’il était un peu à bloc. Du coup, j’ai pris le risque d’attaquer. J’ai vraiment flingué dès que ça montait. Il restait alors un kilomètre. Je me disais que si vraiment j’arrivais à creuser juste un petit trou et ne pas me rasseoir, ils allaient douter derrière. Avec ce petit moment de flottement, ça aurait pu me sourire. Au final, physiquement, j’ai quand même un peu coincé. Je n’ai pas réussi à monter à bloc toute la dernière bosse. Dransart est revenu et m’a contré. J’ai réussi à rester dans sa roue. Au moment de vraiment déclencher le sprint, on s’est fait dépasser par le peloton. C’est la course... Je suis fier de moi malgré tout.

Malgré la déception, tu mets un terme à tes années Espoirs sur une bonne note ! 
C’est sûr que cette année a été particulière. Je n’ai pas vraiment réussi à remettre en route correctement après le confinement. Ces dernières semaines, je n’ai pas eu de réussite non plus. Sur une course comme Paris-Tours Espoirs, je marchais fort mais j’ai crevé. Ce sont les incidents de course, je ne vais pas me chercher d’excuses. Ça faisait trois-quatre semaines que je me sentais bien sur les courses. Ça ne me réussissait pas forcément. Aujourd’hui (vendredi), c’était ma dernière course en Espoirs, et également ma dernière course avec Saint-Etienne (il évoluera l'an prochain au VC Villefranche Beraujolais, NDLR). J’avais vraiment envie de tout tenter, et c’est ce que j’ai fait. À l’arrivée, je suis extrêmement frustré de passer si près du titre. Mais avec le recul, je pense que je ne peux pas me reprocher grand-chose.