Hadrien Degrandcourt : « Arrêter était une évidence »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Voilà déjà trois mois qu’Hadrien Degrandcourt n’a plus disputé la moindre compétition. Son ultime apparition dossard dans le dos remonte au 21 août dernier, à l’occasion du Championnat de France Élites contre-la-montre. Ce jour-là, le sociétaire du SCO Dijon-Team Materiel-velo.com - club auquel il est fidèle depuis ses plus jeunes années - a tout bonnement mis un terme à sa carrière cycliste. “J’avais déjà prévenu tout le monde depuis le début de l’année. Cette décision n’arrive pas à cause du covid ou autre. Depuis que j’ai connu des soucis de santé en Espoirs 2, j’ai eu le temps de réfléchir à mon avenir. Je me suis lancé dans des études technico-commerciales et ça me plaît beaucoup. Je veux préparer mon avenir et m’y consacrer totalement désormais. Dans ces conditions, arrêter était une évidence”, synthétise-t-il auprès de DirectVelo.

Le voilà donc qui raccroche au terme de ses années Espoirs. “Comme j’avais préparé cet arrêt, je ne suis pas frustré, mais c’est quand même dommage de ne pas avoir pu vraiment en profiter cette saison”. Car l’athlète n’a que très peu couru durant cet exercice 2020, et a notamment vu toutes les courses par étapes de l’été qui lui sont chères être annulées les unes après les autres. “Ce sont des courses sur lesquelles j’ai bien marché par le passé et j’aurais aimé m’y faire plaisir une dernière fois”, concède le vainqueur d’étape du Tour du Pays roannais 2019.

« HEUREUX DANS CE QUE JE FAIS »

Alors qu’il savait depuis plusieurs mois qu’il serait contraint de mettre un terme à sa saison - et donc à sa carrière - avant même la fin du mois d’août, Hadrien Degrandcourt n’a jamais imaginé poser le vélo au clou dès le premier confinement du printemps. “J’ai eu beaucoup de difficultés à me relancer car je savais que j’allais très peu courir à la reprise. Mais ce qui m’a gardé motivé, c’est l’objectif du Championnat de France chrono. Je me suis appuyé là-dessus pour rester concentré jusqu’au bout”, détaille celui qui n’a d’ailleurs utilisé que très peu son vélo de route traditionnel durant l’été. “Sur les trois dernières semaines pré-Championnat, je roulais quasiment tout le temps avec la machine de chrono”, se marre-t-il.

Finalement, celui qui réside à Grenoble (Isère) pour ses études a donc quitté les pelotons sur un Top 25 lors du Championnat de France contre-la-montre Amateurs (voir classement). “J’ai terminé juste devant Quentin Bezza, qui a ensuite terminé sur le podium lors du Championnat de France chrono Espoirs. Comme quoi, j’aurais peut-être dû continuer jusqu’en octobre moi aussi et faire le chrono Espoirs”, plaisante Hadrien Degrandcourt, qui se dit - blague à part - ravi de ses décisions et désormais totalement concentré sur ses études et son actuelle alternance au sein de la société Distribution Sanitaire Chauffage. “Je suis heureux dans ce que je fais et je n’ai pas eu le temps de cogiter ni de m’ennuyer car deux jours après le Championnat de France chrono, j’étais au boulot !”. Voilà une bien belle façon de raccrocher.

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