Cogeas Cycling Team : « Pour du long terme »
Le peloton Élite suisse compte une nouvelle équipe : Cogeas Cycling Team. L'équipe genevoise possède dans ses rangs trois coureurs issus de la Continentale Akros-Excelsior-Thömus (voir ici l’effectif). Co-manager de la formation romande, Loïc Hugentobler en dit plus à DirectVelo.
DirectVelo : Comment est née l’équipe masculine Cogeas ?
Loïc Hugentobler : Le projet est né en 2017, avec les féminines. Nous avions alors Elise Chabbey dans l’équipe. Puis Cogeas a soutenu le projet. En 2018, il y a eu la création de l'équipe UCI Femmes Cogeas, et notre structure est devenue l’équipe de développement. Elise a rejoint l’équipe UCI. Puis une deuxième fille, Virginie Perizzolo-Pointet, a fait le saut, comme Victoire Barbe et Eléa Schneeberger l’hiver dernier. Chaque année, on s’est développé mais nous n’avions plus assez de filles pour la saison 2020. Nous avons donc eu l’idée de faire la même chose avec les hommes. Nous avions notamment cette année Vincent Roth et Henry Lawton qui sont devenus l’équivalent de coureurs 1ère catégorie. Henry a rejoint le Chambéry CF pour la saison 2021. De notre côté, on s’est alors dit pourquoi pas continuer l’aventure…
Avec donc la création d’une équipe Élite…
On a monté un nouveau projet. On a pensé à un moment devenir une équipe Continentale. Nous avons eu des discussions notamment pour devenir réserve d’une WorldTour. Mais la base n’est pas assez solide pour se lancer directement en UCI. Le timing était aussi limité. Puis on reste sur une année compliquée avec la Covid-19. Tout mis bout à bout, il était préférable de partir en Élite.
PRÉSENT SUR LE CALENDRIER FRANÇAIS
Quelles ambitions as-tu pour l’équipe ?
On veut faire revivre une équipe Élite en Romandie. IAM-Excelsior a retenté l’aventure en Continentale mais depuis son arrêt l'an dernier, il n’y a plus d’équipe en Romandie. De mon côté, je travaille comme directeur et entraîneur au centre de formation de Genève, c’est comme un pôle Espoirs en France. On bosse avec les coureurs dès Cadets. Mais derrière, c’est plus compliqué pour eux… Il n’y a rien pour certains quand ils arrivent chez les Espoirs. On va voir ce que ça donne, et à l’avenir pourquoi pas passer en Continental… Mais il faut avancer étape par étape.
A quoi va ressembler le calendrier ?
Nous disputerons bien sûr les courses Élites en Suisse, mais il n’y en a pas tous les week-ends. En étant Élite, on aura l’avantage d’avoir accès aux courses du calendrier amateur français. C’est intéressant pour progresser. Un coureur qui marche en Élite peut se faire remarquer. On espère bien sûr disputer des épreuves de Classe 2, notamment en France. Il y a deux équipes Continentales en Suisse alors bien sûr, ça complique un peu les choses (Swiss Racing Academy et Team NIPPO-Provence-PTS Conti seront Continentales en 2021, Akros-Excelsior-Thömus ne devrait plus évoluer à ce niveau-là, NDLR). On a bien conscience qu’on ne pourra pas être invité partout. Mais nous avons dans l’équipe des futurs pros, on connaît quelques organisateurs… On jouera le jeu sur les courses où on sera invité. Nous sommes là pour du long terme.