Camille Benoit-Guyod prépare Pontchâteau sur les skis

Crédit photo Alain VDP Photography

Crédit photo Alain VDP Photography

Comme Amélie Laquèbe (lire ici) et Gwennig Le Dantec (lire ici), Camille Benoit-Guyod a vécu sa première expérience en Coupe du Monde dimanche dernier à Hulst (Pays-Bas). “À la base, j’avais postulé pour celle du 24 janvier à Overijse mais c’était le même lien sur le site de la Fédé. Quand j’ai vu sur DirectVelo que j’étais retenue, je n’allais pas dire non. J’ai saisi ma chance et j’ai tout de suite réservé mes billets de train“, déclare à DirectVelo la Jurassienne. Elle a fait une étape en se rendant chez Camille Devigne qui habite près de la frontière belge (lire ici). “Son père s’est occupé de moi au poste de dépannage et son frère s’occupait de sa mécanique“.

« IL FALLAIT QUE JE PASSE À CETTE ÉTAPE »

La cycliste de 18 ans a apprécié son expérience même si le circuit était court et qu’elle a été stoppée à trois tours de l’arrivée (voir classement). “Les écarts ont été rapidement importants. Près de la moitié des filles a été arrêtée par la règle des 80 %. Mais j’ai vu ce qu'était le niveau mondial et ça m’a fait pas mal de rythme avant le Championnat de France. Toutes les autres Espoirs comme Lauriane Duraffourg, Laura Porhel et Camille Devigne en avaient déjà fait une. Je pensais disputer la manche à Besançon mais elle a été annulée. Il fallait que je passe à cette étape, sinon j’allais rester à mon niveau. Il faut goûter à plus fort que soi pour progresser“.

L’Espoir 1 s’était malgré tout déjà confrontée au plus haut niveau ces dernières semaines sur d’autres épreuves en Belgique de fin novembre à fin décembre. “Ma première course était à Courtrai. Ça s’était plutôt bien passé même si je n’avais qu’une semaine de vélo dans les jambes. J’avais attrapé la Covid, j’ai été à plat pendant quinze jours, ça n’a pas été simple à gérer aussi au niveau scolaire. Au bout d’un mois, ça allait mieux“. Puis, elle s’est rendue à Gavere où elle avait déjà couru chez les Juniors. “J’aimais beaucoup le circuit. Mais j’ai préféré celui d’Heusden-Zolder où j’ai obtenu une meilleure performance. Là-bas, j’avais d’ailleurs vu François Trarieux (sélectionneur de l’Équipe de France, NDLR). Il m’avait dit quelques mots“.

« CE SERAIT FOU D'ÊTRE SUR LE PODIUM »

La sociétaire de VTT Conliège–Jura Bassin de Lons-le-Saunier a donc débuté par le VTT à l’âge de 5 ans. Ce n’est que depuis Cadette 2 qu’elle s’est mise au cyclo-cross. “Je préfère le VTT. J’ai de meilleures sensations et j’ai plus de technique. En plus, il y a de plus beaux paysages et un meilleur temps“. La résidente de Morbier s’entraîne d’ailleurs à ski depuis trois semaines en raison de la neige abondante et des routes gelées. “Je suis dans le Haut-Jura, je ne peux pas rouler dehors. Ce n’est pas l’idéal mais le ski met la forme. Je fais du home trainer aussi“, indique la cousine des anciens coureurs Samuel -ancien CTS d'Ile-de-France- et Jérôme Rouyer.

Après une médaille en chocolat l’an passé chez les Juniors à Flamanville (et une autre plus tard au Championnat de France de VTT), peut-elle prétendre à mieux ? “Je ne suis qu’Espoir 1, je suis encore jeune. Je viserai plus tard un podium. Après, on ne sait jamais, c’est un Championnat. Ce serait fou d'être sur le podium. J’aimerais bien un Top 5. Je préfère soit un gros chantier, soit des conditions sèches. À Hulst, ce n’était pas trop propice et régulier, il y avait des parties dans la boue et d’autres archi sèches“.

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Portrait de Camille BENOIT-GUYOD