Gladys Verhulst : « Je suis une guerrière »
La saison 2021 de Gladys Verhulst commence par un résultat particulièrement encourageant. Pour son deuxième jour de course de l’année, la sociétaire du Team Arkéa a décroché la 4e place du Samyn, ce mardi (voir classement). Frustrée de passer si près du podium, sur le coup, l’athlète de 24 ans a vite tenté de relativiser cette déception malgré tout. DirectVelo a recueilli la première réaction de la vice-Championne de France sur route en titre, dans les rues de Dour, au cœur de la province de Hainaut.
DirectVelo : On te sent déçue et touchée de manquer le podium alors qu’une 4e place semble tout de même un bon résultat !
Gladys Verhulst : C’est sûr que faire 4e, sur une Classe 1, c’est bien. C’est même mon meilleur résultat sur une course de ce niveau. Mais j’avais déjà terminé 4e au Grand Prix d’Isbergues l’an passé… Je me demande quand est-ce que ça va passer, quand est-ce que je vais réussir à faire mieux. J’espérais vraiment terminer sur le podium mais non, je me contente encore de la 4e place. Cela dit, c’est vrai qu’il faut aussi garder le positif de cette journée. Je suis quand même contente de faire 4e ici car ça prouve que je suis capable de m’en sortir au sprint.
« AVEC DES SI... »
Tu as été devancée par de grands noms du cyclisme féminin…
C’est sûr que ce sont de grands noms du cyclisme. Cette réaction, c’est à chaud car j’ai toujours envie de gagner ou de faire un podium. Je suis une guerrière. Dans quelques heures, je me dirai sûrement que ce que j’ai fait, c'est bien... Et que c’était un beau sprint. Ce n’était que la deuxième course de la saison. Je suis frustrée à chaud, mais je sais que je vais relativiser dans quelques heures, ça va aller.
Le podium te semblait-il accessible ?
Si une fille m’avait emmenée, peut-être que le podium était jouable. Mais avec des si… On referait le monde. Encore une fois, c’est quand même une 4e place et il faut s’en réjouir. Je ne savais pas trop combien on était dans le groupe alors je me suis débrouillée seule. On avait vent de face sur la ligne d’arrivée. Aux 300 mètres, j’ai pris un courant d’air lorsque je me suis déportée et j’ai lâché une cartouche pour rien à ce moment-là. Toute seule, j’ai emmené mon sprint comme je l’ai pu mais ce n’était pas facile.
« J’ADORE LES COURSES D’USURE »
Comment s’était déroulée la course jusqu’à ce fameux sprint final ?
On a vite perdu Greta (Richioud) qui a cassé sa roue arrière, c’était impossible de rentrer ensuite. De mon côté, je n’ai pas eu de soucis et je suis toujours parvenue à rester bien placée. Dans le dernier tour, il était de toute façon important de toujours rester devant avec les meilleures.
Ce résultat est prometteur pour la suite de la saison...
J’espère avoir franchi un autre cap cet hiver et j’espère que ça va continuer, pour moi comme pour l’équipe. J’adore les courses d’usure comme celle-ci, avec une élimination qui se fait par l’arrière. Ce sont des courses qui me correspondent. Mentalement, je pense être faite pour ce genre de courses. J’adore ! Et c’est loin d’être fini avec le Grand Prix Oetingen et le Circuit van de Westhoek qui arrivent les deux prochains week-ends. On verra comment ça se passe mais il sera peut-être jouable de faire, encore, quelque chose.