Ce dimanche, à Paris-Troyes (1.2), Cédric Beullens tentera de continuer sur sa lancée du Circuit Het Nieuwsblad. Sa 17e place à la Classique d'ouverture de la saison belge lui a servi de déclic. "J'avais besoin de cette confirmation", dit le sociétaire de Sport Vlaanderen-Baloise à DirectVelo, en faisant référence à l'année dernière. "2020 n'a pas été facile car c'était ma première saison en tant que néo-pro et dans un contexte de pandémie. En septembre, je n'ai roulé que deux courses. C'est difficile de se faire une idée de son niveau dans ces conditions". D'autant qu'après une première campagne de Classiques en octobre, les grandes courses du printemps reviennent très vite en 2021. "L'enchainement est rapide. On a terminé l'année avec les grandes courses du mois d'octobre et tu les as de nouveau en mars-avril. Du coup, tu as besoin de te rassurer très vite. Et durant le Circuit Het Nieuwsblad, j'avais le bon coup de pédale". 

Le scénario lui fut aussi favorable avec un grand groupe se disputant la victoire dans les rues de Ninove. "C'est longtemps resté fermé. Et puis, nous avons eu de la chance de reprendre le groupe de tête. Ce qui a laissé entrevoir une belle possibilité de résultat". Cette place d'honneur lui a surtout fait du bien moralement. "C'est très important d'avoir des certitudes en début de saison. Je suis tombé dans la Paddestraat mais j'ai su revenir. Je sentais que je pouvais me mêler aux autres et ma confiance a grandi au fur et à mesure des kilomètres. Ça confirme que j'étais dans le bon depuis l'hiver et que ce genre de course était mon terrain de prédilection, même si j'avais peu de doutes sur ce sujet". 

« ILS DÉNATURENT LES ENDROITS STRATÉGIQUES »

À Paris-Troyes, de fortes rafales de vent sont annoncées. Un élément qui devrait jouer un rôle important. "Ça va rendre la course usante. Ça pourrait exploser dans tous les sens. Notre but sera d'être présent en nombre dans le final et de voir un peu comment ça va se passer. Si je me sens bien, je tenterai d'obtenir un bon résultat". 

Cette course servira de préparation pour l'E3 Saxo Bank Classic et Gand-Wevelgem où le sportif de 24 ans devra faire face aux hommes forts comme Wout van Aert, Mathieu Van der Poel ou Julian Alaphilippe. "Essayer de les suivre est compliqué car quand ils démarrent, tu as de grandes chances de ne plus les revoir. La seule solution est d'anticiper, et il ne faudra pas avoir peur de se lancer de très loin car quand on voit le démarrage de Mathieu Van der Poel à 83 kilomètres de l'arrivée à Kuurne-Bruxelles-Kuurne, il faut peut-être prendre un coup d'avance encore plus tôt. Ils dénaturent un peu les endroits stratégiques, comme le Vieux Quaremont par exemple. Ils peuvent frapper à tout moment. Il faudra rouler en n'ayant pas peur de perdre et si tu te prends un mur, ça te permet de te jauger, de connaitre ta place dans le peloton", termine celui qui espère une sélection pour le Tour des Flandres, le dimanche 4 avril.