Tout était prêt à Varennes-Vauzelles (Nièvre) ce dimanche en fin de matinée. Tout était réuni pour l'organisation du Prix du comité des fêtes : l'autorisation du maire, l'accord du préfet confirmé le vendredi, une liste d'engagés de 150 coureurs, 18 signaleurs bénévoles ou encore des motos sécurité. Et puis à 11h45, le maire de la commune appelle Michel Fiévet, le président du CC Varennes-Vauzelles, qui raconte la suite à DirectVelo.

« J'ai d'abord cru à une blague, après tout ce qu'on a connu cette semaine, mais non, il me dit que c'est sérieux. "J'ai le préfet en ligne, il va t'expliquer". Nous avons eu vingt minutes de conversation. Il me dit : "vous comprenez, 150 coureurs...". Non, justement, je ne comprends pas. Il y a cinq maisons sur le circuit. Le reste, c'est en zone rurale. Il me dit aussi, "votre dossier est parfait mais on est confiné". Je pense qu'il a dû subir une pression de la part des gens qui ont manifesté leur mécontentement de voir une course organisée alors que le département est confiné. Il a eu peur des retombées, c'est ça qui l'a fait revenir sur sa décision, je pense.

Il aurait dû s'y prendre plus tôt. Il aurait pu réagir vendredi alors qu'il a fait un point presse où il a confirmé l'organisation. Ou alors samedi. Les coureurs du CC Nogent-sur-Oise qui remontaient de Saint-Etienne auraient évité de payer un hôtel. D'autres sont arrivés en camping-cars la veille.

J'avais réuni 18 signaleurs, des motos... Si nous, associations, n'essayons pas d'organiser, je ne sais pas où on va. Tout le monde est écœuré. On va peut-être perdre des bénévoles qui ne reviendront pas. Nous avons une autre course au mois de mai, à Fourchambault, j'espère que ça ira mieux ».