Dix ans après, un nouveau Tour des Flandres pour Annemiek van Vleuten
En 2011, Annemiek van Vleuten remportait la 8e édition du Tour des Flandres. Dix ans et un jour plus tard, la Néerlandaise a remis le couvert. Seule la manière a changé puisqu'elle a passé la ligne en solitaire. La sociétaire de la Movistar a attaqué à 13 kilomètres de l'arrivée, dans le Paterberg, et n'a plus été rejointe. "Je voulais vraiment passer en tête au sommet du Paterberg. Ensuite, c'était à bloc jusqu'au bout", explique-t-elle à DirectVelo. Mais les derniers kilomètres furent épuisants. "Je ne savais pas trop ce qui se passait derrière. De toute façon, peu importe, je devais tout donner et espérer tenir le coup. J'ai beaucoup souffert mais mon directeur sportif m'a donné du courage à l'oreillette".
Annemiek van Vleuten a donc entamé l'écrémage dans les pentes du Kanarieberg. Toutefois, la Championne d'Europe a dû revoir ses plans. "À la base, je voulais faire une première sélection dans le Kanarieberg et ensuite en remettre une couche dans le Kruisberg. Le vent était de face entre ces deux monts. J'ai changé de stratégie. En plus, je n'avais plus qu'une coéquipière au sommet du Kanarieberg. Donc, ce n'était pas plus mal de temporiser un peu".
PARIS-ROUBAIX AJOUTÉ AU CALENDRIER
Cette victoire lui tient particulièrement à coeur. "J'avais noté ce rendez-vous anniversaire depuis longtemps. J'étais très motivée, d'autant que je peux offrir un succès à la Movistar dans une Classique flamande. Ce qui est unique dans l'histoire de l'équipe ! Lors de la présentation officielle, le patron m'avait dit que le Tour des Flandres était la course qu'il voulait me voir gagner".
Maintenant, place aux Classiques ardennaises pour la Championne du Monde 2019, qui va ajouter Paris-Roubaix à son programme en octobre. "En principe, je ne comptais pas y participer durant le printemps. Maintenant que l'épreuve a été reportée, je peux doubler avec le Championnat du Monde. C'est une belle occasion à ne pas louper".