Loris Trastour : « Il était vraiment fort »
Loris Trastour est passé par toutes les émotions ce week-end. Vendredi, il apprenait avec regrets le report de Dijon-Auxonne-Dijon, épreuve à laquelle il devait initialement participer. “Si c’est pour se préparer chaque semaine avant d’apprendre le vendredi qu’on ne court pas, ce n’est pas cohérent”, regrettait-il alors auprès de DirectVelo (lire ici). Finalement, le sociétaire de la formation AG2R Citroën U23 s’est vu offrir l’opportunité de rejoindre ses coéquipiers alignés au Grand Prix l'Échappée, en Suisse ce dimanche. Et il en a profité pour se distinguer en décrochant la 2e place sur la ligne d’arrivée, seulement devancé par le Britannique Stuart Balfour (voir classement). “Je suis satisfait. Depuis mon arrivée chez les Espoirs, je peine un peu au niveau des résultats, si l’on excepte le Championnat de France chrono. Là, au-delà du résultat, j’ai fait une belle course. Je suis content”, se réjouit-il au pied du podium protocolaire.
La course s’est avérée intense du départ jusqu’à l’arrivée. “C’est parti vite ! Sebastien Reichenbach roulait bien, et les Swiss Racing ont directement fait péter le peloton. On s’est un peu fait avoir en prenant une cassure, même si personnellement, j’ai réussi à prendre la première cassure. Mais on avait déjà perdu trois-quatre mecs au bout de quinze bornes. Heureusement, ils sont rentrés un peu plus tard”, raconte Loris Trastour, qui précise avoir ensuite “un peu peiné” vers la mi-course, alors que son coéquipier Paul Lapeira était parti dans une échappée à trois. “C’était parfait d’avoir un mec devant. Je me suis bien accroché dans la bosse du troisième tour. Je savais que je ne pourrais pas suivre les Swiss Racing ou (Sebastien) Reichenbach dans la dernière bosse alors il fallait que j’anticipe. Finalement, je suis sorti avec (Stuart) Balfour et on s’est directement bien entendu”.
Loris Trastour réalise alors une belle opération, d’autant que le duo creuse vite l’écart sur ce qu’il reste du peloton. Mais le solide Écossais s’avère plus en jambes dans la dernière difficulté du circuit. “J’ai coincé dans la bosse, il était vraiment fort. J’ai essayé de rentrer dans la descente, je me disais que soit je rentrais maintenant, soit je n’allais jamais rentrer. Mais je suis tombé dans un lacet. J’ai pris des risques et ce n’est pas passé. Puis j’ai fini comme j’ai pu, à l’arrache, avec le peloton aux fesses. Même après la chute, je n’ai pas voulu me dire que c’était fini. Je pense qu’on a tous les deux stagné sur la fin de course et je n’ai pas pu rentrer”. Encore fallait-il ensuite s’assurer de pouvoir conserver la deuxième place. “Je voyais la voiture alors je me disais que j’avais encore la minute. Puis la moto est venue m’indiquer qu’il ne restait que 12 secondes… Mais je me suis accroché jusqu’à la ligne et ça l’a fait pour la place de 2. C’est bien, surtout que les copains sont aussi venus faire des places juste derrière. Il ne nous manque que la victoire”.