Paul Penhoët sans s’affoler

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

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Antoine Raugel connaît le secret pour remporter la Maggioni Classique Châtillon-Dijon. Ce samedi, il l’a transmis à son coéquipier Paul Penhoët, vainqueur au sprint de l’épreuve Élite Nationale (voir classement). “Antoine nous a dit de ne pas nous affoler quand l’échappée avait plus de trois minutes d’avance (3’08'' au km 110, NDLR). C’est un vieux roublard comme on dit dans l’équipe. On lui a fait confiance”, sourit le Francilien de la Groupama-FDJ Conti, interrogé par DirectVelo. En septembre dernier, alors au Chambéry CF, Antoine Raugel s’était imposé à Dijon après une longue échappée. Sur cette édition 2021, la victoire s’est donc jouée au sprint.

PAS ASSEZ DE VENT POUR UNE BORDURE

La Groupama-FDJ n’avait personne dans l’échappée de sept coureurs, partie au kilomètre 45. Derrière les fuyards, les coureurs de Jérôme Gannat ont tenté un coup de bordure dans le premier des trois tours de Villecomte. L’avance des hommes de tête a alors chuté, avant d’augmenter fortement à nouveau. “C’était prévu qu’on fasse une bordure mais il n’y avait pas assez de vent pour que ça casse. Ça a fait mal à tout le monde. C’était important de le faire pour exister dans la course”, dit Paul Penhoët.

Derrière, ce sont les coureurs du Team U Nantes Atlantique et surtout du VC Villefranche Beaujolais qui ont bossé pour ramener le peloton. “On n’avait personne devant mais on savait qu’on avait des puncheurs capables de rentrer sur l’échappée dans le dernier tour si l’échappée était toujours devant. On n’a pas roulé pour garder des mecs frais pour faire le saut”. La jonction a finalement eu lieu au pied de la dernière montée de Villecomte. Hugo Page a été très actif dans la bosse pour la formation basée à Besançon. Il est sorti dans un groupe de dix éléments. “Derrière, ça attaquait mais on suivait juste les coups. Ce n’était pas à nous de faire le boulot”.

DANS UN TROU DE SOURIS

Paul Penhoët lisse son effort dans la bosse pour garder des cartouches en cas de sprint. Le peloton rentre sur l’échappée à dix kilomètres du but. Comme prévu au briefing, la Groupama-FDJ Conti joue alors la carte Paul Penhoët. Il peut compter sur le soutien d’Hugo Page, Joe Pidcock, Lawrence Pithie et Antoine Raugel. “On a parlé quand ça s’est regroupé pour bien s’organiser pour le sprint, rapporte le 9e du Championnat d’Europe Juniors 2019. On a roulé tard car d’autres équipes roulaient, il ne fallait pas s’affoler. C’était tortueux. Antoine connaissait bien le final. Il savait ce qu’il fallait faire. Nous nous sommes mis dans sa roue”. La Groupama-FDJ Conti a pris les commandes au niveau de la flamme rouge. Dans le dernier virage, Paul Penhoët est passé dans un trou de souris.J’ai lancé de loin car deux coureurs avaient déjà fait leur effort. Je ne voulais pas avoir de regrets en partant trop tard, et je suis bon sur les efforts longs. C’est impeccable !”.

L’Espoir 2 s’offre son premier succès avec la Conti. “Il y avait un beau plateau. C’est rassurant car j’ai eu une année 2020 compliquée”, rappelle-t-il (lire ici). Le coureur de 19 ans confie avoir “des très bonnes jambes” depuis le début de la saison. “Conclure ici me met en confiance pour les courses à venir”. Il a coché deux rendez-vous en Classe 2 pour le mois de mai : le Tour d’Eure-et-Loir et le Tour de la Mirabelle. 



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