Valentin Paret-Peintre : « L’occasion de se tester »
C’est un double test intéressant qui attend Valentin Paret-Peintre, ce week-end, sur les routes du Puy-de-Dôme puis de la Lozère. Pourtant, le Trophée Agglo Pays d'Issoire et le Tour du Gévaudan (Élite Nationale) n’étaient pas prévus au calendrier du coureur de 20 ans. C’était sans compter sur l’annulation de la Flèche ardennaise, qui a contraint le grimpeur et ses coéquipiers d’AG2R Citroën Team à revoir leurs plans du week-end. “La Flèche Ardennaise, c’était en Classe 2, sur 180 kilomètres avec 4000 mètres de dénivelé. On ne pouvait pas y emmener des mecs un peu moins forts pour espérer faire quelque chose. Si tu n’es pas grimpeur, ça ne sert à rien d’y aller. Au final, c’est quand même un peu la même chose au Gévaudan sur un parcours dur, mais quand même moins long”, souligne pour DirectVelo celui qui devra en effet se contenter d’une épreuve de 113 kilomètres sur les terres occitanes.
Qu’importe : l’excitation reste pratiquement la même. “La montée Jalabert, dimanche, ça promet. Je ne l’ai jamais faite mais on m’a toujours dit que c’était quelque chose”, explique-t-il en faisant référence à l’ascension qui pourrait être décisive sur les hauteurs de Mende. S’imagine-t-il parmi les favoris, lui qui a déjà remporté une course d’un jour montagneuse par le passé, sur la Classique des Alpes Juniors ? “C’est une course d’un jour difficile mais cette année, le niveau est vraiment homogène partout alors pour que ça casse, il faudra que ce soit vraiment difficile. S’il y a des forts pourcentages, pourquoi pas… Si ça monte longtemps mais que ce n’est pas très dur, ça ne fera pas forcément la différence”.
LE GÉVAUDAN, UNIQUE RÉPÉTITION AVANT L’ALPES ISÈRE TOUR ?
À la suite des dernières épreuves italiennes de l’équipe chambérienne, tout le groupe a marqué une petite période de repos. “Puis on a repris les intensités pour préparer la grosse période qui arrive. La course de ce week-end sera l’occasion de se tester. On verra tous où on en est face à une grande adversité. On va prendre des repères pour la suite”. Car un grand rendez-vous va vite arriver : l’Alpes Isère Tour, que Valentin Paret-Peintre a coché sur son calendrier. “On a reconnu les deux dernières étapes, tous ensemble. Elles me plaisent beaucoup, surtout la dernière avec des ascensions très dures et de gros pourcentages. Ça me donne quelques idées”. Sur la course par étapes de Classe 2, le Haut-Savoyard aura “l’idée de jouer le général. Je pars dans cette optique-là. La course sera très intéressante car hormis la première étape, ça peut se jouer un peu partout, je pense. Il ne faudra pas se faire piéger”.
Pour l’aborder de la meilleure des façons, y compris psychologiquement, un bon résultat sur le Tour du Gévaudan serait le bienvenu. Car il se pourrait qu’il s’agisse de son seul test grandeur nature dans les cols avant son objectif. “Idéalement, j’aimerais refaire une course de prépa mais ce n’est pas indispensable non plus. On verra bien en fonction des possibilités. Ça ne m’embêterait pas de ne pas courir et de refaire du spécifique à l’entraînement en montant des cols. Dimanche, on saura déjà si le travail des dernières semaines a été bien fait”. Avant ça, il disputera donc le Trophée Agglo Pays d'Issoire, ce samedi, sur un circuit bien moins montagneux. "Ce sont des courses sur lesquelles tu peux te permettre de faire beaucoup d'efforts car dans le peloton, on peut récupérer assez vite. J'aime bien ce genre de course avec beaucoup de mouvements", prévient-il. Autant dire qu'il n'est pas impossible de le voir se distinguer lors des deux compétitions du week-end. "C'est le genre de circuit qui me sort de ma zone de confort. L'objectif sera d'être offensif et de faire un maximum d'efforts".